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 Le porte-avions Charles de Gaulle

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MessageSujet: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 12:04

Le porte-avions Charles de Gaulle



Table des matiére:

I_Historique complet

II_Caractéristique technique

III_Photo


Dernière édition par le Jeu 8 Mar - 12:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 12:05

I_Historique complet:


1/ 1980-1998:


La décision de remplacer les deux porte-avions Clemenceau et Foch par deux porte-avions nucléaires (PAN) est prise en septembre 1980. En juin 1984, le Conseil Supérieur de la Marine adopte un avant projet de PAN, présenté par la DGA.

Le 14 mai 1985, le programme militaire est notifié à l'industriel, dont le dossier de lancement est prêt le 20 décembre de la même année.

Trois mois plus tard (3 février 1986, la construction du premier porte-avions nucléaire, baptisé Richelieu, est autorisée (lancement du développement et de la réalisation).

En mai 1986, le gouvernement de Jacques Chirac rebaptise le porte-avions Charles de Gaulle.

La decision ministérielle de mise en chantier à Brest, est prise le 20 janvier 1987, et le 24 novembre a lieu le découpage de la première tôle.

La directive opérationnelle est établie le 31 mars 1989, et les 2 premiers blocs de la coque sont assemblés dans le bassin 9 de l'arsenal de Brest.

La construction avance doucement, au rythme des restrictions budgétaires. En septembre 1991, le premier turbo-alternateur du groupe moteur est embarqué. Pendant sa construction, la taille du programme et la complexité des systèmes à intégrer, ont nécessité l'intervention de plus de 1000 entreprises, de la PME aux plus grands industriels

Mais il faudra attendre le 19 décembre 1992, soit 5 ans après le découpage de la première tôle pour que le bâtiment soit mis à flot au bassin.

Cette mise à flot technique précèdera, de quelques mois, la mise à flot officielle, le 7 mai 1994, en présence du Président de la République, François Mitterrand, du Premier Ministre, Edouard Balladur, du Ministre de la Défense, François Léotard, du Maire de Paris, Jacques Chirac et de 4000 invités. Quelques 200 figurants de DCN Brest et 40 commandos Marine enlevent les 30 000 m2 de tissus bleu-blanc-rouge qui drapait le port-avions dans une mise en scène sobre et émouvante.
Le lendemain, à l'occasion d'une journée porte-ouverte, plus de 40000 visiteurs prennent d'assaut les abords du chantier et les quais de Laninon.

Un mois après la mise à flot, la livraison le 14 juin 1994 à DCN Brest des 2 réacteurs nucléaires dans leurs enceintes de confinement marque un jalon majeur dans le programme de réalisation.Après 3 années de montage en atelier "blanc" à DCN Indret, les 2 colis, soigneusement emballés, sont chargés sur la barge Dino II par une grue géante de 1600 tonnes. Le positionnement réalisé sur la barge était à moins de 5 millimètres de l'emplacement théorique !
Au terme d'une navigation de 2 jours, de la Loire à Brest, la grue géante et les 2 enceintes se retrouvent à l'arsenal de Brest, et, après une semaine de d'intense préparation, les équipes de techniciens déposent les enceintes à bord.

Le 14 mai 1994, le Charles de Gaulle sort pour la première fois du bassin pour être mis à quai.

La période d'essais débute en mars 1996. Elle va durer 5 ans ! En 1996, les essais les plus significatifs sont les essais d'endurance de 2 moteurs diesel alternateurs, et les essais constructeur d'un tableau principal de secours.

Le 25 avril 1994, le conseil de Paris décide à l’unanimité de faire parrainer le porte-avions Charles de Gaulle par la Ville de Paris, ville « compagnon de la Libération ».

Au printemps 1996, une première anomalie est constatée sur le prototype à terre de ses deux réacteurs nucléaires. Elle oblige les ingénieurs à adapter les deux cuves de confinement à bord du navire, qui est alourdi de plusieurs dizaines de tonnes, ce qui aura pour effet de réduire sa vitesse d'un demi-noeud (9 km/h).

Un début d'incendie se déclare, le 6 mai 1996, peu après 18h30, sur le chantier de construction du porte-avions. Le feu, d'ampleur limité, se déclenche dans un local situé sous l'îlot et le pont d'envol. Le sinistre est rapidement maîtrisé par les marins-pompiers, après l'évacuation du personnel de service. On ne déplore aucun blessé. Les dégâts sont limités. Une expertise est diligentée pour déterminer les causes de l'incident.

Le 14 juin 1996, le Président de la République, Jacques Chirac, visite le porte-avions nucléaire. En juillet a lieu la manisfestation nautique Brest 1996. Le porte-avions, alors au bassin, ne pourra être vu que par quelques privilégiés.

Henri Brisson, qui depuis quatre ans et demi, était l''ingénieur chargé du porte-avions Charles-De-Gaulle a laissé sa place à Pascal Le Roy le 1er septembre 1996.

Le porte-avions Charles De Gaulle a depuis le 1er octobre 1996 son motif symbolique. Il est présenté officiellement à Paris au ministre de la Défense Charles Millon par le chef d'état major de la Marine, l'amiral Lefèbvre. Sur l'emblème du porte-avions, la croix de Lorraine, une ancre dont le diamant suggère l'étrave du bâtiment ; l'envolée sur la droite symbolise les avions qui décollent. Ce motif symbolique avait fait l'objet d'un concours en 1996, ouvert aux professionnels des Arts appliqués, dont M. Georges Yoldjoglou, artiste peintre, a été le lauréat.

octobre : Alerte à la bombe sur le chantier du CDG. Tout le personnel travaillant sur le site était aussitôt évacué tandis que les services concernés procédaient à la visite du bâtiment. Une heure plus tard, force était de constater qu'il s'agissait d'une mauvaise plaisanterie, aucun engin suspect n'ayant été découvert. Quelques temps après, le mauvais plaisantin, un jeune appelé de 19 ans, qui avait téléphoné depuis une chambre du Foyer du Marin reconnaissait les faits.

Novembre : DCN présente les hélices du PAN. Rarement dévoilées, les hélices sont pourtant le fruit de nombreuses heures de calculs et d'essais. DCN Indret en présente une. Avec ses 30 tonnes et plus de 6 m de tour de taille, elle représente une prouesse en fonderie. A partir d'une maquette conçue et testée au bassin d'essais des carènes, les équipes d'Indret ont intégré le profil de l'hélice sur son moyeu et réalisé les plans de fabrication. La première pièce est coulée à la Fonderie de l'Atlantique à Nantes, puis elle est contrôlée par radiographie à Indret. Désormais, il reste encore plusieurs mois de fabrication pour l'usinage du moyeu et le meulage des pales, qui demande le savoir-faire des compagnons expérimentés pour obtenir un profil régulier et un équilibrage parfait. Les 2 hélices définitives seront montées à la fin 97 sur le porte-avions, 2 autres serviront de pièces de rechange. (photo DCN Indret)

Le 1er février 1997, a lieu la prise d'armement pour essais. Le premier commandant et le premier équipage prennent possession des lieux qu'ils partagent jusqu'à la mise en service actif avec le personnel de la DCN. La prise d'armement pour essais marque aussi la date de l'ouverture de l'agence postale du Charles de Gaulle.

La construction et les essais se poursuivent. Les deux premiers essais de tirs de catapulte à bord du porte-avions sont réalisés le 22 juillet 1997, et en novembre débute le chargement des coeurs des réacteurs nucléaires.
Le 17 décembre, le premier affût Sagaie est installé à tribord avant puis un deuxième sur bâbord arrière afin de permettre les essais mécanique du système. Le 22 décembre 1997, une petite cérémonie a lieu sous la grande verrière métallique des ateliers de la Fonderie de l'Atlantique, à Nantes. La première hélice du PAN est officiellement livrée : c'est un monstre de 19 tonnes et 6 mètres de diamètre, doté de quatre pales et fondu dans un alliage de cuivre et d'aluminium.

Début des années noires...
1998 marque le début des années noires du Charles de Gaulle : La construction est retardée de trois mois en raison de la baisse des crédits d'équipement de la Défense dans la loi de finances 1998. Ce n'est pas le premier retard, et ce ne sera pas hélas le dernier. La multiplication des retards entraînera des surcoûts importants.

La construction ne s'arrête pas pour autant, et le 25 mai a lieu la divergence de la chaufferie arrière (démarrage du réacteur nucléaire). Le 5 juin, un premier Super Etendard arrive...par la route, depuis la BAN de Landivisiau, pour la réalisation d'essais de compatibilité entre un avion et les catapultes du bord (l'avion est placé sur le pont d'envol à l'aide d'une grue). Le 10 juin, a lieu la divergence de la chaufferie avant. En novembre, les ingénieurs de la Direction des Constructions Navales s'aperçoivent par simulation qu'un débit de neutrons rapides dans les réacteurs est supérieur aux prévisions. Ceci nécessite une radioprotection spécifique en isolant davantage les réacteurs qui sont momentanément mis à froid.


7 décembre 15h00 : 1er appontage d'un hélicoptère : Une Alouette III survole la rade et se présente à l'appontage sur la plate-forme avant du Charles de Gaulle. Ce jour marque la naissance effective d'un porte-aéronefs qui deviendra prochainement porte-avions. L'Alouette III contourne l'îlot du Charles de Gaulle avant de se présenter face au vent sur la plate-forme avant. Aux ordres du directeur du pont d'envol, le pilote d'essai du Centre d'expérimentation pratique de l'Aéronautique navale de Hyères, le CF Louis-Dominique Depretz, met appareil en station. Puis, suivant les gestes du directeur, il descend doucement son appareil sous les regards des dizaines d'équipiers de pont d'envol et d'une partie du personnel du navire perché qui suit l'opération depuis la passerelle du sommet de l'îlot.

20 décembre : Essais sur coffre : Le porte-avions quitte pour la première fois le quai d'armement , pris en remorque par 8 remorqueurs de la Direction du port qui l'achemine à la vitesse de 4 noeuds jusqu'à la baie de Roscanvel, à proximité de l'île Longue, où ce dernier s'amarre à un coffre. Là, il effectue durant trois jours des essais de l'appareil propulsif à point fixe, de manoeuvre et de mise à l'eau d'embarcations.Un Dauphin, un Lynx, une Alouette III et un Super Frelon, réalisent également plusieurs appontages.


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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 12:05

2/ 1999:


Le porte-avions, pour l'unique fois de sa carrière, procède à des essais de gîte, 17 au 20 janvier, alors qu'il est sur le coffre en baie de Roscanvel ; ces essais ont pour but de tester le bon fonctionnement des appareils de propulsion, à gouverner et de l'ensemble des installations du bord, notamment des ascenseurs et des portes coupe-feu. Le 17 janvier, le navire prend 5° de gîte bâbord. Le lendemain, il prend 5° de gîte tribord, avant de prendre 8° de gîte tribord les 2 jours suivants.

Le bâtiment devait appareiller dans la matinée du 25 janvier pour sa première sortie à la mer. Ce premier appareillage nécessite des conditions météorologiques particulières (vent, courant, marée). Les conditions météorologiques n'étant pas favorables, en raison en particulier d'un vent soufflant à plus 90 km/h à Brest, le commandant, décide de reporter l'appareillage.

Les premiers essais à la mer

Aidé de 7 remorqueurs, dont l'Abeille Flandre, le porte-avions quitte, le 27 janvier vers 11h00, le port militaire de Brest en direction du goulet qui sépare la rade de la haute mer. C'est à plus de 15000 nautiques (27Km) de la pointe de Saint-Mathieu que le bâtiment a largué les dernières amarres qui le retenait encore aux différents remorqueurs. Par la suite, à 16h57 exactement, le commandant du porte-avions, le capitaine de vaisseau Régis Wilmot-Roussel, a donné l'ordre de mise en route du système de propulsion. Des problèmes techniques au niveau de la propulsion, notamment "sur un moteur électrique de la machine", ont provisoirement "compromis la poursuite des essais à vitesse élevée".


6 février : La piste oblique du PAN est-elle trop courte ? C'est en tout cas ce que suggèrent plusieurs journaux. Cette piste serait trop courte de quelques mètres pour pouvoir accueillir l'avion de guet Hawkeye. Le 20h00 de TF1 fait sa une sur cette info et les guignols de Canal + en font des gorges chaudes. Affaire à suivre...

Le Charles de Gaulle quitte son quai d'armement le 17 mars pour prendre un coffre sur rade devant la pointe de l'Armorique. Plusieurs catapultages de maquettes sont réalisés durant l'après-midi et des tests sur les électro-pompes alimentaires opérés. Le 18 mars, peu après midi, le Charles-de-Gaulle franchi le goulet de Brest sans assistance des remorqueurs pour une nouvelle série d'essais en haute mer. Il s'agit de verifier cette fois le bon fonctionnement du système de propulsion nucléaire. C'est à dire de s'assurer que le porte-avions est capable de tenir une vitesse de 15 noeuds, minimun requis pour permettre l'appontage ou le catapultage des avions. A ses côtés, le patrouilleur de service public Pluvier assure l'assistance durant 2 jours. Le 22 mars ont lieu les essais du système SATRAP de stabilisation du bateau. A 15 noeuds avec des mouvements de barre à 15 degrés, le porte-avions a viré totalement à plat, sans aucune gîte . Une simulation d'appontage avec présentation d'un Crusader de la BAN de Landivisiau est effectuée dans la journée. Le 26 mars, le porte-avions atteint la vitesse de 25 noeuds à 70% de sa puissance. De plus, il procéde à des essais de remorquage d'urgence et de longue durée grâce aux attelages embarqués. Puis, le navire se dirige vers une zone de mauvais temps au large de la Bretagne afin de tester dans une mer agitée le système de tranquilisation de sa plate-forme.

Le 30 avril, le Charles de Gaulle acheve sa troisième sortie pour essais. Depuis le 18 avril, il aura passé 12 jours en mer et parcouru environ 4000 nautiques dans une zone comprise entre le sud de l'Irlande et le golfe de Gascogne, portant à 9 000 nautiques la distance totale qu'il aura parcouru.
Au cours de cette sortie, de nombreux essais se déroule avec succès. Malgré des conditions météorologiques sévères, le Charles de Gaulle atteint une vitesse de plus de 28 noeuds. L'appareil propulsif est utilisé à pleine puissance et son comportement donne satisfaction. Les conditions de mer rencontrées ont permis de confirmer les excellentes capacités de son système de stabilisation. Les essais du système de combat laissent présager des performances opérationnelles remarquables. En particulier, le Charles de Gaulle aura effectué les premières interceptions d'avions de combat et les premiers guidages d'aéronefs en approche, dans la perspective des essais aviation. Les essais d'intégration du système SAAM au Senit se sont poursuivis et le système de combat a été testé avec succès face à des strikes de Super Etendard modernisés. L'homologation de la plateforme pour les hélicoptères a continué. Le Charles de Gaulle peut maintenant accueillir tous les types d'hélicoptères en service dans la Marine.

Un phénomène vibratoire apparait au niveau de l'appareil à gouverner au cours des essais de forte puissance. Les expertises se poursuivent à quai afin d'en identifier les causes et de définir les conditions de l'intervention à effectuer. Le 11 mai, le Charles-de-Gaulle quitte le port militaire de Brest en début d'après-midi pour une courte sortie à la mer d'un jour ou deux. Le bâtiment, qui connait d'importantes vibrations sur ses safrans lors de sa dernière sortie, fait l'objet d'une nouvelle batterie de tests à la mer. " Bien entendu, poursuit la DCN, les safrans vont être testés, mais également l'appareil à manoeuvrer, le système de stabilisation ou le système de combat ". Les premiers appontages ne pourront débuter qu'une fois l'ensemble du système de propulsion optimisé.

Le 14 juin a lieu le premier appontage d'un helicoptère Puma.

Dans une interview du 28 juin au Télégramme de Brest, l'amiral Jean-Luc Delaunay, répond à la question d'Hubert Coudurier : "Les difficultés du PAN depuis le début des essais ont suscité l'ironie de la presse. Avec le recul, comment doit-on analyser ce démarrage pour le moins laborieux ? "
"Le programme Charles-de-Gaulle est un grand programme, prestigieux et ambitieux pour la France. Je suis confiant, ce sera une grande réussite. Contrairement aux avions ou aux voitures de course qui bénéficient de prototypes avant d'être considérés comme opérationnels, le Charles-de-Gaulle est à la fois un prototype et un bâtiment de série, et il n'est pas anormal que l'on relève des difficultés dans la mise au point de ses nombreux systèmes et la validation des nouveaux concepts. Les essais des systèmes de combat, de stabilisation de la plate-forme, de propulsion progressent de façon nominale: ce serait bien de souligner aussi ces premiers résultats significatifs."

Le 6 juillet à 13h38, le premier appontage est réalisé par le CF (R) Gérard de la société Dassault, à bord du Super-Etendard n°35 spécialement instrumenté à cet effet. Le même jour à 19h04, c'est au tour du CV (R) Kerhervé, chef pilote d'essais de Dassault, d'apponter le Rafale prototype M02.

7 juillet : A 15h26, le Charles de Gaulle a effectué son premier catapultage du Rafale. Par ailleurs, le même jour, au cours de la matinée, le Rafale M1 de série a effectué son premier vol à Bordeaux Mérignac en présence de Monsieur Serge Dassault et du VA Paul Habert.

Le bilan de la première sortie d'essais aviation (5 au 20 juillet) s'établi ainsi : 33 appontages et catapultages Rafale ; 30 appontages et catapultages Super-Etendard (n°35) ; un appontage et catapultage d'un Super-Etendard Modernisé; plusieurs vols de sauvegarde effectués par une Alouette III de la flottille 23S; des liaisons de soutien effectuées par un Puma du 6ème RHC (Alat). Les vols d'essais effectués au cours de cette sortie auront permis d'explorer et de préciser le domaine d'emploi des catapultes et des freins d'appontage, et de préparer la poursuite des essais aviation (Hawkeye et homologation Super-Etendard modernisé). Le 2 août a lieu le premier appontage d'un helicoptère Cougar du 6ème Régiment d'Hélicoptères de Combat.

Le 3 août, un premier appontage de Hawkeye E2C est réalisé en mer d'Iroise. Les tests sur les Hawkeye se poursuive pendant une quinzaine de jours. Une douzaine d'appontages sont nécessaires avant que les responsables du programme se prononce favorablement sur le rallongement de la piste principale oblique. Un allongement de quatre mètres serait destiné à faciliter, dans certains cas, la manoeuvre des Hawkeye après leur appontage.
Le Charles de Gaulle appareille le 24 août pour une nouvelle sortie d'essais.


Le 28 août a lieu une visite du Président de la République. Irrité par les critiques qui entourent la mise au point du Charles de Gaulle, le Chef de l'Etat se rend à bord du bâtiment pour y réaffirmer son soutien. "Les difficultés rencontrées dans la mise au point du Charles de Gaulle n'ont absolument rien d'exceptionnel pendant une période d'essais", estime Jacques Chirac en visitant le porte-avions au large de Lorient. Evoquant les problèmes actuels du bâtiment-phare de la Royale, le chef de l'Etat précise qu'il y "sera remédié, comme prévu depuis l'origine" (!).
Le 29 août a eu lieu la passation de commandement entre le CV Willmot-Roussel et le CV Edouard Guillaud, nouveau commandant du porte-avions, sous l'autorité du VAE Yves Naquet-Radiguet. Le CV Guillaud connaît bien le bâtiment pour avoir été adjoint de l'officier de programme responsable du système de combat, puis officier de programme et enfin commandant en second.
Le 30 août, le Charles de Gaulle rentre en rade de Brest en début d'après midi, après 2 jours d'essais en mer. Les autorités maritimes précise que le PAN était rentré plus tôt que prévu car les tests, qui devaient être réalisés pendant cette 7ème sortie en mer, avaient été satisfaisants et s'étaient déroulés plus rapidement que prévu en raison d'une très bonne météo.


14 septembre : Appareillage pour une dernière sortie d'essais avant la RANAE (Remise A Niveau Après Essais).

Du 17 au 20 septembre ont lieu une série de visites. Visite de journalistes accompagnés d'un représentant de l'Elysée, de membres de cabinets ministériels dont celui du Premier ministre et de hautes autorités du ministère de la Défense, puis une visite de hauts responsables de l'industrie et de journalistes de la presse internationale, puis celle de trois anciens chefs d'état-major de la Marine, les amiraux (2S) Yves Leenhardt, Bernard Louzeau et Jean Charles Lefebvre, et trois amiraux anciennement chefs du service central de l'aéronautique navale, l'amiral (2S) Guirec Doniol, le VAE (2S) François Deramond, et le VAE Jean Wild qui étaient les hôtes de l'amiral Delaunay accompagnée de l'amiral Bernard Moysan, inspecteur général de la Marine. Le 19 septembre a lieu la rencontre de deux F8-P Crusader de la flottille 12F avec un Rafale, au dessus du porte-avions - rencontre immortalisée sur la pellicule par l'Etendard IVPM n°153.

Le 20 septembre, c'est au tour de de MM Paul Quilés et Xavier de Villepin, présidents des commissions de la défense de l'Assemblée nationale et du Sénat et d'une délégation de députés et sénateurs de se rendre à bord du bâtiment.

Le 24 septembre, le CDG se retrouve au coeur d'une bataille politique. Lille dispute en effet à Paris le titre de ville marraine du PAN. A priori, le poids de l'Elysée devrait être décisif (pour faire pencher la balance du coté de Paris), mais voilà qu'un écueil écolo menace de faire échouer l'opération. Motif : le Charles de Gaulle est un porte-avion ...nucléaire. Or les élus Verts de la capitale envisagent d'imiter leurs collégues de Grenoble. Ces demiers, à la fin des années 80, avaient systématiquement repoussé la proposition du maire de l'époque, de parrainer un sous-marin nucléaire d'attaque.

Le 25 septembre, c'est avec une fierté non dissimulée que l'équipage de la Marne, qui venait de quitter le dispositif du TG 407.01 engagé dans l'exercice OTAN Northern Light, a effectué le premier ravitaillement à la mer du porte-avions Charles de Gaulle. A la fin de la journée, la Marne aura délivré 25 m3 de gazole (destinés aux diesels alternateurs du porte-avions), 20 m3 de carburéacteur et effectué un passage de charges lourdes de 1,7 tonnes. La mise à l'épreuse des installations de ravitaillement à la mer du Charles de Gaulle s'avère un indéniable succès. Le CDG est de retour à Brest après ses derniers essais avant sa RANAE le 1er octobre.

Concernant le parrainage du Charles de Gaulle par la ville de Paris, l'association des villes marraines dans un communiqué rappelle le 9 octobre : "Dans sa séance publique du 25 avril 1994, le Conseil de Paris a adopté le principe de ce parrainage à l'unanimité des élus présents ou représentés (... ...) le Chef d'état-major de la Marine pris en date du 20 mai 1998, une décision d'agrément de ce parrainage".

Conformément au programme, au terme de sa première campagne d'essais à la mer, le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle débute sa phase de remise à niveau après essais (RANAE) et entre au bassin le 17 octobre. Profitant de conditions météorologiques favorables et d'un coefficient de marée adapté, cette entrée au bassin a débuté vers 8 h, les remorqueurs et pousseurs de la Direction du Port guidant le porte-avions dans sa manoeuvre. Vers 10 h, le porte-avion nucléaire était immobilisé dans le bassin n°8.

Outre le remplacement d'installations usagées comme les tuyauteries qui fonctionnent depuis bientôt 10 ans, les grosses opérations seront l'adaptation de la radioprotection à la norme adoptée en 2000, la modification des safrans qui souffrent de vibrations anormales à grande vitesse, l'allongement de 4,40 mètres de la piste oblique pour faciliter l'accès des Hawkeye à l'aire de stationnement, l'installation d'une coupée de mer sur le tableau arrière. A noter que l'allongement de la piste oblique qui aura fait couler beaucoup d'encre aura en fait couté 5 millions de francs soit 0,025% du budget total. La décision d'acheter 3 Hawkeye a été prise en 1992, la coque du bâtiment était alors presque entièrement construite. L’envergure et la masse de cet aéronef sont telles que le pont était sous-dimensionné pour les accueillir dans des conditions extrêmes de mer et leur permettre de gagner leur parking sans l’aide de tracteurs. Il faut donc en passer par un allongement du chemin de roulement pour l’appontage du Hawkeye. En son temps, il avait fallu faire de même sans provoquer la moindre dérision avec le Clemenceau et le Foch, pour les Crusader qui furent acquis outre-Atlantique...
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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 12:29

3/ 2000:


Une année 2000 qui commence par une visite de l'académicien Bertrand Poirot-Delpech le 25 janvier, quelques jours avant que le Charles de Gaulle ne sorte du bassin n°8 pour reprendre sa place au quai d'armement (12 février), où vont être terminé les travaux de la remise à niveau après essais (RANAE).

28 février : Un détecteur de fumée s'est déclenché dans l'enceinte de confinement du compartiment chaufferie arrière du porte-avions Charles de Gaulle, à la suite d'un dégagement de fumée provoqué par la combustion d'un élément de protection. Très localisé et immédiatement maîtrisé, l'incident est sans conséquence en matière de sécurité nucléaire. La montée contrôlée en température de la cuve a provoqué un échauffement de l'air dans un espace limité du compartiment, entraînant la combustion de quelques éléments d'un revêtement complémentaire mis en place pour répondre très largement aux exigences de la future norme de protection radiologique CIPR 60. Le revêtement isolant "Permali" qui se consume comme du charbon de bois est constitué de bois imbibé de bore, et d'autres composants. Pour être efficace, ce revêtement doit être placé suffisamment près de la cuve pour offrir la protection radiologique optimale mais aussi être éloigné du calorifugeage pour ne pas se détériorer sous l'effet de la température. Les investigations en cours portent sur une réduction de l'échauffement du " Permali " avec plusieurs options : - optimisation de l'espace entre le calorifugeage et le " Permali " ; - amélioration du calorifugeage ; - protection directe du " Permali ". Les éventuelles répercussions calendaires ne seront connues qu'après analyse complète des causes et conséquences techniques.

Pendant ce temps, dans l'arsenal de Toulon, est sur le point de s'achever le quai qui accueillera prochainement le porte-avions. Baptisé Milhaud 6, il mesure 300 mètres de long pour 30 mètres de large, et a été réalisé grâce à l'enfoncement par battage de 365 pieux métalliques et 64 pieux en béton, ce qui n'aura pas été une opération de tout repos. Mais seize mois après le début des travaux, qui ont à ce jour nécessité quelque 20 000 m3 de béton pour 1 500 tonnes d'acier, et mobilisé quotidiennement une moyenne de 50 personnes, force est de constater que le résultat est une réussite. La sécurité n'a pas été oubliée. Par un système de dalles de parement immergées sur tout le périmètre du quai, "toute intrusion sous l'ouvrage d'un nageur de combat qui aurait des intentions malveillantes devient impossible" affirme le directeur des travaux maritimes. Quant à l'approche par la terre, un système sophistiqué de clôtures, doublé de règles d'accès strictes, a été mis en place.

Le Charles de Gaulle reprend la mer le 19 mai, pour une nouvelle et dernière série d'essais en Atlantique. Il atteint la vitesse de 27 noeuds (50 km/h), qui est sa vitesse nominale. Durant ces sept premiers mois d'essais, 25.000 km ont été parcourus et 256 appontages et catapultages réalisés. Lors de sa 11ème sortie le porte-avions a procédé à un premier tir Sadral : Deux missiles Mistral ont été tirés. Par ailleurs lors de cette sortie un ravitaillement à la mer en gazole et TR5 avec la Marne. Des vols d'essais, d'homologation et d'entraînement d'aéronefs ont également lieu, notamment sur Cougar et Puma.

L'été sera marqué par une visite de M. Alain Richard, Ministre de la Défense, présent à bord durant quelques heures, le 14 juillet, pour les festivités de Brest 2000. Neuf enfants malades de l'institut Gustave Roussy de Villejuif et du CHU du Kremlin-Bicêtre passe également la journée à bord du porte-avions. Le Charles de Gaulle se féminise. Les effectifs féminins prévus pour embarquer sont de l'ordre d'une dizaine d'officiers, 10 officiers mariniers supérieurs, 75 officiers mariniers subalternes, 40 quartiers maîtres et matelots, qui seront progressivement portés à 60 d'ici la fin de l'année 2000. Ainsi, le personnel féminin représentera au total 10 à 15 % des effectifs du bâtiment. Le Chef d'Etat Major de la Marine singapourienne visite le porte-avions le 6 septembre.

Le 14 septembre un nouveau simulateur d'entrainement et de formation destiné aux équipes de conduite de ses catapultes est inauguré au C.I.N. de Saint-Mandrier (Var). Ce simulateur (baptisé SIMEFCA) reproduit, trait pour trait, les installations que les personnels trouveront à bord du Charles de Gaulle.

La cérémonie de cloture d'armement a eu lieu le 28 septembre. Le VA Patrice du Puy Montbrun, président de la commission permanente des programmes et essais, annonce que le bâtiment est considéré comme terminé. Il appartient désormais entièrement à la Marine nationale. Le Charles de Gaulle quitte définitivement Brest le 30 septembre à 9h00, pour rejoindre Toulon son port d’attache. Sur le quai, les familles cachaient mal leur émotion en voyant s’éloigner le nouveau fleuron de la Marine nationale pour les eaux méditerranéennes. Il arrive à Toulon, nouveau port base le 4 octobre.

Le bâtiment, qui avait appareillé le 12 octobre pour conduire une série d'essais techniques, rentre à Toulon plus tôt que prévu suite à un problème de fonctionnement sur un condenseur. La fuite a été décelée sur l'un des 5500 tubes de l'un des condenseurs

23 octobre : En marge du salon de l'armement Euronaval 2000, des délégations étrangères sont invitées à découvrir à Toulon le CMT Persée, les avisos Cdt Birot et Cdt Ducuing, le SNA Rubis, les frégates Jean Bart, La Fayette et La Motte-Picquet, le PR Meuse, le TCD Foudre et le porte-avions Charles de Gaulle.

Le bâtiment quitte Toulon, le 24 octobre, pour entamer sa traversée de longue durée (TLD), escorté par la frégate anti-aérienne Jean-Bart et accompagné pour le début de la TLD par le PR Meuse. Pour sa TLD, le Charles de Gaulle embarque un groupe aérien de l'aviation navale (8 Super-Etendard modernisés, 2 Hawkeye, 2 Dauphin Pedro), complété par un Cougar de l'armée de Terre. Le millième appontage est effectué le 29 octobre par le CC de Villars sur Super-Etendard. Il donnera lieu à une cérémonie traditionnelle : bouée et champagne.

La première escale du bâtiment a lieu au mouillage à Fort de France (Martinique) du 4 au 9 novembre.

9 au 10 novembre: Dans la nuit du 9 au 10 novembre, alors que le bâtiment se trouve en route vers Norfolk, à 100 kilomètres à l'ouest de Pointe à Pitre et 40 kilomètres au sud-ouest de l'île de Montserrat, une vibration très forte survient. La réaction de l'équipage est immédiate mais quelques dizaines de secondes sont nécessaires pour stopper la rotation de la ligne d'arbres. Une fois stoppée, la ligne d'arbres a été freinée, puis bloquée ; le navire prend alors une allure de 16 noeuds, au moyen de l'autre ligne d'arbres.

Les premières investigations mettent en évidence la cassure franche d'un morceau d'une pale de l'hélice bâbord, la ligne d'arbres devant être stoppée. Cette avarie, qui n'a pas d'incidence sur la sécurité nautique et nucléaire du bâtiment (qui conserve sa mobilité et la possibilité de mettre en oeuvre son groupe aérien) le contraint à rentrer à Toulon pour effectuer un passage au bassin. Le bâtiment est accompagné jusqu'à Gibraltar par le Primauguet.

La TLD devait comporter en plus une escale Norfolk (USA - 15 au 17 novembre), une à Casablanca (Maroc) début décembre puis une à Naples avec un retour initialement prévu à Toulon le vendredi 22 décembre 2000. Mais c'est un mois avant, le 22 novembre que le Charles de Gaulle rentre à Toulon.

La réparation de l'avarie du 9 novembre s'annonce compliqué. Le rechange de l´hélice bâbord – 4 hélices ont été commandées en 1996, une par ligne d´arbre et deux de rechange – présente un «défaut de pied de pale» (la partie située près du moyeu), au point qu´il est exclu de pouvoir en faire usage. Les hélices ont 4 pales, un diamètre de 6 mètres et un poids de 19 tonnes. Elles sont monobloc, fabriquées à partir d'un alliage en cupro-aluminium, à base de cuivre, d'acier, de manganèse, de fer et de nickel. Leur coût s'éleve à 6 millions de francs chacune. Une solution de fortune, consistant à utiliser les rechanges d´hélices – dont la Marine dispose encore – des porte-avions Clemenceau et Foch, retirés du service, fait que le Charles de Gaulle serait momentanément doté d´hélices moins élaborées, qui l´obligeraient à réduire sa vitesse à 24 nœuds, au lieu des 27 contractuels (la mise en oeuvre de l'aviation est possible à 15 nœuds).

Une enquête sous l'autorité d'un Ingénieur général de l'Armement, Jean Estournet (qui n'avait jamais été associé à la construction du porte-avions) sur les conditions de la cassure de l'hélice bâbord est ouverte le 29 novembre. Le 30 novembre a lieu la visite du VAE David Shackleton, chef d'état-major de la Marine australienne.

Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, un incendie d'origine criminelle se déclare dans le bâtiment où l'entreprise Atlantic Industrie (l’entreprise de Nantes qui a réalisé les hélices du porte-avions) entrepose ses archives techniques et administratives. Joël Archer,le directeur de la société, déclare que les documents détruits ne concernent « probablement pas » les hélices du CDG. Reprise en mars dernier par Les Bronzes d'Industrie (LBI), groupe basé à Amnéville en Moselle, Atlantic Industrie (ex « Fonderies de l'Atlantique ») est la seule entreprise en France capable de couler des pièces de cette taille.

Le bâtiment entre au bassin Vauban sud-ouest à Toulon le 12 décembre afin d’y subir les travaux de réparation rendus nécessaires par l’avarie de l’hélice bâbord.

Le 13 décembre, la commission de la Défense à l'Assemblée Nationale auditionne M. Jean-Yves Helmer, Délégué général pour l'Armement qui a indiqué que, « le défaut à l'origine de la rupture de l'hélice bâbord semblait identifié : une défectuosité située sous un point de masselotage a sans doute fait l'objet d'une réparation (enlèvement par affouillement du métal défectueux et remplacement par soudure) qui, en l'occurrence, s'est avérée insuffisante ». La commission de la Défense à l'Assemblée Nationale a également entendu l'Amiral Jean-Luc Delaunay, Chef d'état-major de la Marine.

Le Ministre de la défense a porté plainte contre X, le 14 décembre, à la suite du cambriolage et de l'incendie de locaux de l'entreprise ayant fondu les hélices du porte-avions Charles de Gaulle. « Le local qui abritait ces archives ainsi que les matériels informatiques qu'il contenait appartiennent à l'Etat et avaient été mis en dépôt auprès de cette société pour l'exécution des marchés dont elle était chargée", a écrit M. Richard dans une lettre adressée au Procureur du Tribunal de Nantes.

Le député Jean-Michel Boucheron, membre titulaire de la commission de la Défense à l'assemblée nationale est reçu, le 14 décembre, par le VAE Jean Moulin, commandant la Force d'Action Navale, sur le porte-avions Charles de Gaulle. Après une présentation générale du bâtiment, il rencontre les membres de la commission participative d'unité et visite le tunnel ligne d'arbres bâbord.

Quatre nouvelles hélices destinées au PAN sont commandées le 22 décembre. Deux hélices avaient, d'ores et déjà, été commandées à l'entreprise nantaise Atlantic Industrie. « Ne pas lui confier ce nouveau travail reviendrait à priver la France d'une capacité stratégique », déclare le ministère de la Défense. Les deux autres seront commandées à l'étranger, soit chez Lipps aux Pays-Bas soit chez l'américain Burger and Johnson. Les quatre nouvelles hélices, devraient être livrées au début de 2002. Chez Atlantic Industrie. Joël Archer confirme que les documents relatifs au Charles de Gaulle n'étaient pas stockés dans le préfabriqué qui a brûlé. Après trois semaines d'investigations, la police privilégie la thèse du simple cambriolage. Le même jour, l'enquête ouverte à la suite de l'avarie de l'hélice indique que «la responsabilité première» incombe à la société qui «a fourni un produit de mauvaise qualité». Le rapport précise cependant qu'«aucune faute intentionnelle ou négligence caractérisée n'a été mise en évidence».
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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 12:34

4/ 2001:


Encore une visite de marque pour le porte-avions avec la venue de la baronne Symons, DGA britannique le 11 janvier, accompagnée de son homologue français, Jean-Yves Helmer, délégué général pour l'armement. Le 24 janvier, les travaux visant à adapter sur le porte-avions les hélices qui équipaient jusqu'à présent les deux anciens porte-avions Clemenceau et Foch sont entrepris dans les ateliers de mécanique de l'entreprise seynoise Entrepose CPM. Ainsi, après un premier contrôle de la géométrie générale de ces éléments de propulsion, les travaux qui consistent en un « simple » usinage des faces avant et arrière des hélices de rechange commencent. Le 30 janvier, les expertises techniques menées sur le porte-avions montre que les lignes d'arbres sont en bon état.

Un exercice de sécurité nucléaire se déroule le 6 février à bord. Il permet de mettre en action le personnel de la chaîne sante chargé du traitement des blesssés simulés (infirmeries, HIA Sainte-Anne, Smur, pompiers) et d'étudier les réactions des cellules technique, logistique et information.

Le CDG sort de son bassin d'entretien le 5 mars (l'opération de mise en eau du bassin, dans lequel il se trouvait, avait débuté le 1er mars), équipé de 2 hélices des stocks de réserve de ses prédécesseurs Clemenceau et Foch et regagne le quai Vauban.

Le porte-avions appareille le 26 mars peu avant 14h30 de Toulon, pour une série d'essais au large des côtes varoises. Il rentre le 5 avril aux environs de 18 heures. Le PAN, lancé à plein régime, a atteint la vitesse de 25,2 nœuds (plus de 46 km/h). Les pilotes de Super Etendard modernisés ont repris l'entraînement. Quatre appareils ont été appelés à armer le porte-avions nucléaire dans le cadre d'essais en mer, avant d'être remplacés par le Rafale. Une centaines de catapultages et d'appontages ont été effectués. Le CDG a également effectué avec succès des essais de stabilité de route et de tenue par mer forte. Pendant ce temps, les premiers travaux de moulage de 2 des 4 nouvelles hélices du porte-avions sont entamés à la mi-avril à Nantes par Atlantic Industrie qui veut relever le défi : terminer en 14 mois 2 des 4 nouvelles hélices du porte-avions. Concernant l’incendie d’un baraquement voisin du site de Beaulieu, Luc Lajoye, directeur général d’un groupe précise que "Ce seraient des gens du voyage qui auraient mis le feu. On serait donc bien loin d’une affaire d’espionnage..."

Le porte-avions devra repasser au bassin à l'arsenal de Toulon, lors d’une période d’entretien qui avait déjà été planifiée (entre juillet et octobre), après la détection de bruits importants et gênants pour l'équipage lors du fonctionnement de son hélice bâbord. Il est apparu, dans la plage des vitesses qui se situent entre 10 et 18 nœuds, des bruits de cavitation de l'hélice bâbord. Une partie de l'équipage vivant à l'arrière, dont une trentaine de jeunes femmes, a dû déménager. En temps normal, le niveau de bruit toléré est de 65 décibels, or il atteint les 100 décibels à l'arrière du bâtiment. Il s’agit d’un phénomène hydrodynamique banal qui a été rencontré par le passé sur les porte-avions Clemenceau et Foch. Il n’y a aucune incidence sur l’emploi opérationnel du bâtiment.

Le 5 mai, le porte-avions accoste au poste 163 du Port autonome de Marseille, pour une escale de routine de 2 jours, qui constitue la première escale à quai de son histoire. A cette occasion , M. Jean-Claude Gaudin, Maire et vice-président du Sénat est reçu à bord.

Le porte-avions Charles de Gaulle est admis au service actif le 18 mai 2001. Il est désormais disponible pour remplir toutes les missions qui peuvent lui être confiées.

Du 21 mai au 1er juin, le bâtiment participe en Méditerranée à Trident d'or, un exercice franco-italien rassemblant 75 bâtiments d'une dizaine de nations au large de la Corse et de la Sardaigne, articulés en trois Task Group autour du Charles de Gaulle et des porte-aéronefs italiens Garibaldi et espagnol Principe de Asturias. Sont associés la Stanavformed, l'Euromarfor, le Force Navale Franco Allemande. Malgré des débuts un peu difficiles, dûs principalement à des problèmes de transmission, l'exercice est un succès. Quant au porte-avions Charles de Gaulle, son « baptême du feu » a lui aussi été une réussite.

Le capitaine de vaisseau Richard Laborde prend le commandement du porte-avions lors d'une cérémonie traditionnelle de présentation à l'équipage, le 1er août. Après avoir été commandant en second du porte-avions nucléaire, il succède ainsi au capitaine de vaisseau Guillaud.

Quelques jours après les attentats du World Trade Center à New-York, la presse révèle le 16 septembre que le réacteur avant du porte-avions affiche une radioactivité un peu supérieure à la valeur normale de fonctionnement, bien que l'on soit encore très loin des maximums autorisés. Les experts pensent que la gaine - première barrière de confinement - de l'un des quelque cinq cent mille éléments de combustible du réacteur avant doit présenter une certaine porosité. Si jamais cette gaine venait à se dégrader totalement, la radioactivité demeurerait de toutes facons à 20 unités en dessous des 100 que les instances de sureté nucléaire se sont fixées comme barrière fatidique. Au début du mois de septembre 2000, le SNA Saphir avait été confronté à un problème similaire et le cœur du réacteur avait été changé.

Alors que les américains préparent une risposte aux attentats du World Trade Center (11 septembre), sous la forme d'un engagement militaire en Afghanistan (opération Liberté immuable) pour rechercher les auteurs désignés des attentats et leur chef, Oussama Ben Laden, le manque de capacités militaires que peut déployer l'armée française est mis en cause par la plupart des médias. Dans le même temps, un rapport de la Commission de la Défense juge insatisfaisant l'entretien de la flotte. Le Charles de Gaulle, alors au bassin, est montré du doigt. Lors des questions d'actualités à l'Assemblée Nationale, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing parle d'un "demi-porte-avions".

Pendant le mois de septembre, le porte-avions, à quai à Toulon, reçoit la visite de nombreuses personnalités civiles et militaires : le rear-admiral James Burnell-Nugent ; M. Paul Roncière, secrétaire général de la Mer, le VA Yves Lagane, sous-chef d'état-major opérations et le chef d'état-major des armées singapouriennes, le général de corps d'armées Lim. Les visiteurs ont été accueillis par le VAE Jean Moulin, Alfan et le CV Richard Laborde, commandant le Charles de Gaulle.

Le parrainage entre la ville de Paris et le porte-avions Charles de Gaulle est officialisé, le 9 octobre, avec la signature de la charte à l'hôtel de ville de Paris par Bertrand Delanoë et le capitaine de vaisseau Richard Laborde. Aucun élu écologiste, ni communiste, ne participe à la cérémonie à laquelle s'était joint en revanche André Santini, maire d'Issy-les Moulineaux, venu en qualité de président du réseau des villes marraines d'unités de l'armée.

Le mercredi 11 octobre 2001, le Cassard participe à la réalisation d'une première française en réalisant un réseau liaison 16 (liaison moderne de transmissions de données sécurisées haut débit, dédiée principalement à la lutte anti-aérienne) à six intervenants. Participe à ce réseau, outre le Cassard, le Charles de Gaulle, un E2C de la 4F, deux E3F de l'armée de l'Air et le simulateur E3F d'Avord (Cher). Ce réseau permet d'établir la situation aérienne en temps réel du sud de l'Angleterre à la Méditerranée. De plus, toutes ces informations étaient retransmises en temps réel vers le Jean Bart via une liaison 11 plus classique. L'accès du Cassard à cette technologie donne à la Marine la possibilité de participer au meilleur niveau aux opérations interalliées grâce au triptyque PAN - E2C - FAA/L16.

Le vendredi 12 octobre, trois mois après son entrée en cale sèche, le Charles de Gaulle quitte le bassin Vauban de l'arsenal de Toulon. Pendant cette période d'entretien et de réparation, il a été procédé, en particulier, à la vérification de la ligne d'arbre bâbord. La pièce de secours, prélevée sur le Clemenceau, fonctionne. Il reste encore un mois de travail sur le porte-avions pour boucler la période d'entretien programmé.

En visite à Toulon , le président de la République survole en hélicoptère le Charles de Gaulle, au mouillage dans la rade de Toulon, puis se pose sur le pont arrière du Siroco. Jacques Chirac est accueilli par l'amiral Jean-Louis Battet, chef d'état-major de la marine. Hasard du calendrier, le Charles de Gaulle entame le 8 novembre une période de 3 semaines d'essais et d'entraînements en mer. Le PAN a fait l'objet de « 15.000 travaux d'entretien de toutes sortes » au cours des quatre derniers mois.

Le 8 novembre, un marin qui effectuait une opération de routine sur une cuve à eaux usées perd connaissance, victime de l'émanation accidentelle d'un gaz toxique. Un officier marinier qui travaillait à proximité, voulant porter secours au marin inanimé, s'évanoui à son tour. Le service médical du bord leur prodigue les premiers soins avant leur évacuation par hélicoptère vers l'HIA Sainte-Anne de Toulon. Le mercredi 14 novembre, le premier marin était toujours en soins intensifs au service de réanimation. Le second se rétablit, son état est satisfaisant.

Le 21 novembre, la France décide d'envoyer le porte-avions dans l'océan Indien à la mi-décembre, dans le cadre de la riposte alliée en Afghanistan.

M. Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale se rend à bord du Charles de Gaulle, à Toulon, le 29 novembre. Cette visite a été suivie, le 30 novembre 2001, par celle du maire de Paris. M. Bertrand Delanoë qui a visité le bâtiment avant de prendre place dans un Super Etendard.

Nom de code « Héraclès »

La task force 473 (2900 hommes), placée sous commandement du contre-amiral François Cluzel, appareille le 1er décembre. Elle est composée du porte-avions Charles de Gaulle, des frégates La Motte-Picquet, Jean de Vienne, Jean Bart, du sous-marin nucléaire d'attaque Rubis, du pétrolier ravitailleur Meuse et de l'aviso Commandant Ducuing. Sur le plan aérien, le porte-avions embarque 16 Super Etendard des flottilles 11F et 17F, un des deux Hawkeye de la 4F, deux Rafale dont le nombre pourrait être revu à la hausse en cours de mission, ainsi que des hélicoptères pour assurer la logistique.


Le rôle du groupe aéronaval français, positionné au sud-ouest de la ville pakistanaise de Karachi, sera d'accompagner la « deuxième phase » de lutte contre les réseaux terroristes, le Charles de Gaulle et son escorte vont participer au contrôle de mers « par lesquelles transitent tous les trafics», assure un officier. Il s'agit en particulier d'éviter que des membres d'Al-Qaeda utilisent des bateaux pour se rendre en Somalie, au Yémen ou ailleurs, à partir du Pakistan ou de l'Iran.

Le Charles de Gaulle franchit le canal de Suez le 11 décembre 2001 avant de faire route vers l'Océan indien. . A cette occasion, le bureau des sports du PAN a organisé un marathon de 6 heures, baptisé "les six heures de Suez" où les équipes des services sécurité, propulsion et la flottille 17F se sont partagé les lauriers. Par ailleurs durant son transit dans le Canal, à la hauteur d'Ismallia, une cinquantaine d'élèves de l'école française de la ville égyptienne a saluée a sa manière le passage du porte-avions en brandissant un drapeau français confectionné avec l'aide de t-shirts. En retour le PAN les a salué par un coup de sirène prolongé.

15 décembre : Record battu pour le PAN et son ravitailleur le PR Meuse. En effet le porte-avions a battu tous ses records de charges avec son ravitailleur. Toutes les 105 secondes, plus de 200 kilos de fret et de nourriture arrivaient à bord et étaient immédiatement engloutis dans les soutes du navire.

En 48 heures, du 17 au 19 décembre 2001, le Charles de Gaulle, ses aéronefs et son escorte sont intégrés au sein d'une force internationale aux côté des groupes américains du Théodore Roosevelt et du John C. Stennis, ainsi que du groupe italien du Giuseppe Garibaldi. Cette force compte plus de cent navires (américains, canadiens, britanniques, allemands, italiens, néerlandais, australiens, espagnols, japonais, etc.). Le commandement interallié basé à Bahreïn permet d'intégrer la TF473 dans le dispositif.

Les Super Etendard effectue leurs premières missions aériennes d'appui le 19 décembre au-dessus de l'Afghanistan. Se ravitaillant trois ou quatre fois par mission pour pouvoir effectuer des vols d'environ 3000 km, ils prennent des photos ou restent en couverture sur zone durant les bombardements au sol. Les avions français sont intégrés dans le dispositif américain. Ils reçoivent leur plan de vol du CAOC (Combined Air Operations Center) américain en Arabie Saoudite. Les Super Etendard travaillent par binôme : le premier désigne l'objectif avec un laser au second qui larguerait alors une bombe guidée laser (BGL) de 250 kg.
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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 12:51

5/ 2002, premiére partie:

Accueilli par le CA François Cluzel, commandant la TF 473 et le CV Richard Laborde, commandant le porte-avions, le ministre de la Défense a voulu, le jour même du 1er janvier 2002, saluer les forces françaises participant mission Héraclès : "J'ai tenu à être présent, à vos côtés, en ce jour de l'an car votre esprit de sacrifice doit être pleinement soutenu et reconnu par les pouvoirs publics alors que tous les Français ont pu passer les fêtes de fin d'année en famille. Votre sacrifice doit être salué". Après un briefing sur le groupe aéronaval français et un autre sur le suivi des opérations, le ministre, très décontracté, s'est entretenu pendant une quarantaine de minutes avec des marins, sur le pont d'envol. Alain Richard a aussi donné une interview à la télévision du bord puis s'est adressé à la délégation de l'équipage réunie dans la salle de distractions. TAOPM, durée de la mission Héraclès, conditions du personnel embarqué, revalorisation des salaires et des primes, état des lieux sur la professionnalisation…

L'équipage du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle, alors en mer d'Oman, s'est « rué » le 1er janvier sur les euros disponibles à bord. Plus de 1200 personnes ont fait l'échange de francs ou de chèques contre des billets en euros. Le porte-avions avait été approvisionné en euros (pièces et billets) avant son départ de Toulon, le 1er décembre. Les 1100 kits de pièces, de 50 F et 100 F, confectionnés à bord, ont tous été vendus.

Les missions réussies du Charles de Gaulle Depuis le 19 décembre, les pilotes embarqués ont déjà mené 140 missions aériennes dont de nombreux vols de reconnaissance et d'appui au dessus de l'Afghanistan depuis le Charles de Gaulle, soit une moyenne de 12 sorties par jour pour les Super Etendard de la 11F et les Hawkeye de la 4F. La distance parcourue par les avions lors de chaque mission est de l'ordre de 3000 km entre le catapultage et l'appontage sur le porte-avions. Les missions de reconnaissance photo durent près de trois heures et demie chacune. Quatre porte-avions, intégrés chacun au sein d'un groupe aéronaval, forment actuellement en océan Indien, la composante navale de la coalition interalliée menée par les Etats-Unis : les américains Theodore Roosevelt et USS John C. Stennis, l'italien Garibaldi et le Charles de Gaulle. Les pilotes de Super Etendard ont essuyé 5 tirs de missiles Stinger depuis le début du mois de janvier.

L'amiral Collinet, commandant en chef pour la Méditerranée déclarait à Var Matin le 10 janvier : "Les missions aériennes sont un véritable succès. Alors qu'initialement les Super Etendard ne devaient rester sur zone qu'une demi-heure, ils sont capables de survoler les objectifs à reconnaitre pendant près d'une heure et demie ! Nos pilotes font un travail remarquable. Au point que les Américains utilisent désormais, pour leurs missions de bombardement, les photos prises par les avions de l'aéronavale française".

23 janvier : 60 % des missions des Super Etendard sont des missions d'appui des troupes engagées dans le sud de l'Afghanistan. Le reste, ce sont des vols de reconnaissance qui poussent jusqu'à Kaboul. Le porte-avions n'emporte que 16 Super Etendard venus de Landivisiau, auxquels s'ajoutent deux avions de guet embarqués Hawkeye et deux Rafale, actuellement confrontés à des problèmes techniques. 350 bateaux civils ont été contrôlés par les frégates et 140 par le sous-marin Rubis. "On a battu tous les records d'endurance à la mer", se réjouit un capitaine de frégate. "Ça prouve que ce navire est fiable, qu'il remplit bien les missions qu'on lui confie et que son équipage n'a jamais baissé les bras en dépit des problèmes techniques passés et des railleries". Le Charles de Gaulle est en train de retrouver son honneur.

Le porte-avions et la frégate Jean Bart effectue une escale technique à Djibouti du 6 au 11 février 2002. Celle-ci permet notamment le remplacement de 130 personnes, sur les 1900 que compte l'équipage, ainsi que celui de 4 Super Etendard qui ont effectué plus de 800 heures de vols. Cette escale sera mise également à profit pour effectuer des opérations de maintenance et de chargement de 50 tonnes de matériels ( pièces de rechange, matériels aéronautiques). Ce premier mouillage du porte-avions intervient après 68 jours de missions effectuées en mer, dans le cadre de l'opération Héraclès.

L'animateur "Arthur" présente, le 8 février, son émission "Planetarthur", sur Fun Radio, en direct du porte-avions, au large des côtes de Djibouti. De 16h à 18h30, Arthur était entouré d'invités surprise, aux côtés de 2000 soldats français et de 40 avions de chasse. C'est ainsi que Lara Fabian, alors en pleine tournée française, et Marc Lavoine ont pourtant accepté 72 heures de vol pour donner à l'émission d'Arthur, "Rêve d'un jour", sa pleine (dé)mesure : Se retrouver à chanter sur le porte-avions au large de Djibouti devant 2000 marins.

Une véritable salle de cinéma a aussi été installé sur le Charles de Gaulle pour diffuser, avec l'autorisation d'Alain Chabat, le film "Astérix, mission Cléopâtre". L'équipe a également joué au Père-Noël. Ils avaient reçu 250 000 lettres et un million d'appel leur proposant des rêves. Marie rêvait de retrouver sa fille, Annabelle, marin sur le porte-avions. C'était un des rêve les plus fous à accomplir. Un Boeing 737 a été loué pour transporter les 22 tonnes de matériel sur place.

En escale pour une semaine à Djibouti, la grogne gagne le Charles de Gaulle, les hommes du porte-avions en ont plein les bottes. Le malaise qui se manifeste depuis quelques mois dans les rangs de l'armée française n'épargne pas le navire amiral de la Marine. Le médiocre entretien de la flotte française qu'engendre un budget de l'équipement jouant les peaux de chagrin, n'est qu'un volet du malaise. « La méconnaissance et le mépris de nos dirigeants pour le domaine militaire » risque d'amener bientôt la marine au « seuil de rupture », diagnostique un officier supérieur. (Le Figaro - 11 février 2002 - Philippe Migault)

Le jeudi 14 février, deux Rafale Marine venus de Istres (Bouches-du-Rhône) ont rallié directement le porte-avions Charles de Gaulle en mer d'Arabie. Istres 05h00Z, les deux Rafale M4 et M8 de la flottille 12F débutent leur course au décollage pour rallier dans le ciel provençal un avion ravitailleur C135-FR de l'armée de l'Air. 12h10Z, à bord du porte-avions Charles de Gaulle, en opérations dans le sud du Pakistan, complétant à 5 le nombre des Rafale du groupe aérien embarqué. Sept heures dix minutes de vol d'une traite, dont une heure de nuit ; 3300 nautiques parcourus, 24,8 tonnes de carburéacteur transférés en 4 ravitaillements sur le C135-FR : un nouvel exploit est inscrit aujourd'hui dans le livre des records de l'Aviation navale. Les limites du possible sont encore repoussées et le LV Teste "père de tous les Pingouins" peut être fier de ces "canards au tromblon" (emblème 12F) qui ont accompli avec succès leur migration vers l'Est.

Le 18 février, un satellite (Hélios ?) repère une activité anormale dans une vallée à l'ouest de Gardez. Les français transmettent les photos au Caoc (centre allié de commandement des opérations aériennes). Des soldats des forces spéciales américaines sur place confirment les observations spatiales. Le 19 février, le porte-avions catapulte deux Super Etendard avec caméras embarquées pour compléter les infos recueillies (mission 112). Le lendemain, les forces américano-britanniques entrent dans la vallée. Un Super Etendard appuie l'avancée des troupes en largant une bombe de 250 kg sur la cible (la cible est illuminée par un deuxième Super Etendard).

Depuis le 2 mars, des Super Etendard et des Mirage 2000 participent à des frappes contre 3 objectifs du réseau Al-Qaïda dans la région de Gardez, dans l'est de l'Afghanistan. C'est la première fois que la France prend part à des frappes aériennes dans la région aux côtés de ses alliés. Les 16 Super Etendard et les six Mirage 2000-D ont frappé 25 objectifs dans le cadre de l'opération Anaconda lancée le 2 mars dans l'Est de l'Afghanistan pour déloger des montagnes les talibans et combattants d'Al-Qaïda. Certains objectifs (fixés par les Américains) ont cependant été refusés, pour des raisons techniques, ou par la crainte de toucher des alliés ou des civils.

Alors que le porte-avions est sur le point de recevoir prochainement deux Rafale supplémentaires, qui viendront s'ajouter aux cinq déjà embarqués, l'engagement français est souligné par le président G.W. Bush le 11 mars dans un discours salue "notre bon allié, la France, qui a déployé le quart de sa marine dans l'opération Enduring Freedom". Les moyens aériens mis en œuvre par la France dans cette opération sont les suivants : seize Super Etendard, six Mirage 2000 D, cinq Rafale, deux ravitailleurs KC-135, et deux appareils d'observation Hawkeye.

Le 16 février, un C-2 Greyhound catapulté de l'USS Théodore Roosevelt effectue une série de présentations sur le Charles de Gaulle. Le C-2A est une variante des deux E-2C Hawkeye embarqués à bord du porte-avions français, dédiée au transport de personnel ou de matériel. D'une longueur de 17 mètres et d'une envergure de près de 25 mètres et de 25 tonnes, il peut emporter une vingtaine de personnes ou du fret.

Le 28 février a lieu l'appontage du premier avion étranger à bord : un Hawkeye de l'escadron VAW112 embarqué à bord du porte-avions USS John C. Stennis.

La présence simultanée du Charles de Gaulle et du USS John C. Stennis en mer d'Arabie donne lieu à la réalisation de "cross decks" d'E-2C de l'escadron américain VAW112 et de la flottille 4F. Un des Hawkeye français effectue, le 14 mars, plusieurs présentations sur le pont du Stennis avant de conclure par un appontage parfait (brin 3 pinenho..pour les amateurs…) sous la houlette d'un officier d'appontage du CEIPM Landivisiau transféré à bord du porte-avions américain pour l'occasion. L'appontage à bord du Stennis s'inscrit dans la continuité des échanges d'aéronefs et d'équipages réalisés depuis l'arrivée de la TF 473 sur zone (quelques semaines auparavant, et démontrent l'interopérabilité existant entre les porte-avions, les aéronefs et les équipages des marines françaises et américaines.

Dans l'est de Afghanistan, l'opération de fouilles dans les cavernes des montagnes d'Arma pour éliminer les poches de résistance d'Al Qaïda et des Talibans se poursuit, avec l'appui au sol rapproché des avions de chasse français. Les Super Etendard du Charles de Gaulle, qui totalisent 1550 heures de vol pour 217 missions, et les Mirage 2000 D, qui interviennent depuis le 2 mars, ont déjà traité 31 objectifs dans la région de Gardez.

Le bâtiment a fait escale du 24 au 31 mars 2002, à Abou Dhabi (Emirats arabes unis), afin de procéder à des mouvements de matériels ainsi qu'à une relève des personnels de l'état-major, du groupe aérien embarqué, et de l'équipage. Quatre Super Etendard ont également apponté le 21 mars, en remplacement des quatre autres rentrés en France. Il s'agit de la deuxième relève effectuée sur le bâtiment, depuis qu'il a pris part aux opérations de lutte contre le terrorisme, en décembre 2001.
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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 12:52

6/ 2002, seconde partie:


Le 10 avril , un C-2A Greyhound a apponté à bord du Charles de Gaulle en Mer d'Arabie. Après une courte escale, cet appareil a été catapulté pour rejoindre au large des côtes pakistanaises l'USS John C. Stennis à bord duquel il est embarqué.

Rolls-Royce va livrer à la fin de cette année deux hélices destinées au Charles de Gaulle. Ces hélices sont fabriquées par la société Bird Johnson, filiale de Rolls-Royce, à Pascagoula (Mississipi, Etats-Unis). Elles sont en cours de finition et seront livrées à la Direction des constructions navales (DCN) à la fin de l'année. Deux autres hélices destinées au porte-avions ont été commandées à Atlantic Industrie, basée à Nantes. C'est cette société qui avait réalisé les quatre premiers exemplaires, dont un avait cassé. DCN a reçu une indemnisation de 686020 euros versée par l'assureur des Fonderies de l'Atlantique en réparation du préjudice subi pour les défauts d'hélices du porte-avions Charles de Gaulle. La société nantaise avait réalisé les 4 hélices d'origine du bâtiment, dont l'une avait cassé en novembre 2000. Les trois autres avaient été mises au rebut.

A la mi-avril, la livraison de la première hélice de remplacement pour le porte-avions a été refusée fin mars par DCN pour défauts métallurgiques. Une deuxième hélice vient d'être livrée par la société Atlantic Industries, hélice pour laquelle les responsables se disent "optimistes". La société américaine connaît, elle aussi, des déboires avec une tout autre technique : elle ne procède pas par fonderie, mais par sculpture d'un bloc homogène de bronze. La première hélice américaine donne toute satisfaction, mais pas la seconde qu'il faut refaire. Dans un communiqué du 24 avril, le ministère de la Défense annonce le retour du porte-avion en France pour l'été.

Après près de 150 jours de mer, le porte-avions arrive le 2 mai à Singapour pour permettre à ses 2000 marins de se reposer. Il retournera en mer d'Oman le 18 mai. D'autre part, le vice-amiral Francois Cluzel a déclaré lors d'une conférence de presse : "La France s'oppose à toute action contre l'Irak. Si quelque chose est entrepris, nous ne prendrons probablement pas part à la coalition".

Le ministre indien de la Défense, M. George Fernandes, et le chef de la Marine indienne, l'amiral Madhvendra Singh se sont rendus sur le porte-avions, le 14 mai 2002. Cette visite a été effectuée dans le cadre d'un exercice conjoint mené avec la Marine indienne. Baptisé Varuna II, l'exercice s'est déroulé au large de Goa (ouest de l'Inde) et a impliqué le groupe aéronaval du porte-avions ainsi que deux navires de guerre indiens (une frégate et un destroyer).

Le Charles de Gaulle quitte le théâtre d'opérations au large du Pakistan, accompagné par 2 frégates anti-sous-marines dont le Latouche-Tréville, le Cassard, un pétrolier ravitailleur et un sous-marin Saphir pour rejoindre les côtes de la Mer rouge, où il participe du 19 au 29 mai à un exercice conjoint franco-saoudiens baptisé Red Shark 1. Il rejoint ensuite l'Océan indien début juin, et y reste le temps de la tenue de la Loya Jirga (l'assemblée traditionnelle afghane qui désigne un gouvernement de transition). Avec plus de 777 vols opérationnels, les avions du Charles de Gaulle ont réalisé jusqu'au 19 juin, 165 missions d'appui sol et 100 missions de reconnaissance (Super Etendard) pour 2200 heures de vol, 126 missions de guet aérien (Hawkeye) pour 500 heures de vol et 120 missions de ravitaillement en vol (Super Etendard). Le porte-avions a parcouru depuis le 1er décembre 2001 près de 3 fois le tour de la Terre.

Une mission secrète pour le baptème du feu du Rafale
Du 9 au 19 juin, le groupe aéronaval français s'interpose entre l'Inde et le Pakistan, alors en pleine crise. S'affrontant au Cachemire, ces deux puissances nucléaires menaçaient d'en venir aux armes. Pour la première fois, les Rafale effectuent des missions réelles de combat air patrol. Armés de missiles air-air, ils assurent, plusieurs fois par jour, des patrouilles de deux heures, en collaboration avec les F-14 et F-18 de l'US Navy.En volant au large des côtes indiennes et pakistanaises, ces avions de chasse «neutralisent» la zone pendant que les Hawkeye participent à la surveillance aérienne et maritime. Par leur présence dissuasive, ils interdisent aux aviations des deux pays rivaux de procéder à des incursions à partir de la mer, comme cela s'est produit auparavant à plusieurs reprises (En 1999, l'Inde avait ainsi abattu un Breguet Atlantic pakistanais, sans doute en mission de renseignement).

Le Charles de Gaulle est de retour à Toulon le 1er juillet 2002, après 7 mois d'absence. Le Président de la République, Jacques Chirac, est à bord pour l'entrée du bâtiment en rade de Toulon. Rentré au port, le bâtiment sera en entretien jusqu'en octobre, date à laquelle il pourra éventuellement repartir dans l'océan Indien. Un arrêt de six mois est programmé pour 2003, les chantiers navals de DCN Toulon pourront alors changer les hélices...

Le 10 juillet 2002, près de 4 000 personnes sont conviées à un immense « cocktail » en l'honneur du groupe aéronaval, de retour de mission Héraclès après sept longs mois passés dans l'océan indien. Au menu : la visite partielle du porte-avions ou bien celle du transporteur de chalands de débarquement Siroco et du chasseur de mines L'Aigle, accostés en vis à vis. Après Héraclès le Charles de Gaulle a gagné son prestige et surtout, son âme. Bref, il est devenu populaire.


Le 14 septembre, le porte-avions a reçu la visite du premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, accompagné du ministre de la Défense, Michelle Alliot-Marie. Le premier ministre a indiqué, que l'une de ses "blessures... la plus profonde, c'était de voir tout ce matériel militaire indisponible par manque de pièce de rechange". Au cours de sa dernière période d'entretien, le porte-avions a vu des travaux importants être réalisés, entre autre : la peinture du pont d'envol, le martelage des lignes de cylindres catapultes, le changement des 400m² de filets de sécurité.

Le 9 octobre , trois membres d'équipage d'un voilier en perdition à une centaine de kilomètres au large de Toulon ont été secourus par le porte-avions Charles de Gaulle. Le CrossMed (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en Méditerranée) a reçu, mercredi vers 16 h , un appel de détresse du Babolin, un voilier de 7,80 m, qui subissait une voie d'eau. Le porte-avions, en exercice dans la zone, averti, a envoyé l'un de ses hélicoptères. La mer était assez formée avec 35 nœuds de vent . Il y avait aussi une mauvaise visibilité. Ce n'était pas un sauvetage aisé. Les trois plaisanciers ont été hélitreuillés avant de rejoindre indemnes le porte-avions. Ils ont été de nouveau transportés par hélicoptère jusqu'à la base navale de Hyères où les attendaient des proches. C'est la première fois que le Charles de Gaulle effectue ce genre de sauvetage. Le voilier Babolin a été laissé à la dérive.

L'hebdomadaire L'Express rappelle que le 9 octobre dernier, le chef d'état-major de la marine, l'amiral Jean-Louis Battet, a été interrogé par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, sur le mode de propulsion du futur second porte-avions français. Partisan de la propulsion classique, le chef d'état-major a brandi une photo du pétrolier français Limburg, percuté par une barque bourrée d'explosifs, au large du Yémen, en évoquant les conséquences d'une telle attaque contre un bâtiment à chaudière nucléaire. Selon l'hebdomadaire, cette présentation a choqué certains parlementaires. L'un d'entre eux aurait écrit à l'amiral Battet en lui demandant « ce que doivent en penser les équipages du Charles de Gaulle ». Recevant par suite le parlementaire, le chef d'état-major de la marine s'est montré peu rassurant sur les risques actuels d'attentats, tout en précisant que le Charles de Gaulle était très bien protégé, indique L'Express.

Une panne sur le Charles de Gaulle ? L'hebdomadaire satyrique Le Canard enchaîné rapporte que lundi 21 octobre, alors que le porte-avions s'apprête à sortir de la rade de Toulon, « une épaisse fumée envahit le pont et le bâtiment semble chercher sa direction. Arrivent alors, à vive allure, un puis deux remorqueurs qui le guident vers le grand large ». L'hebdomadaire indique que le service d'information de la marine « a reconnu qu'il y avait bien eu un "incident mineur" », sans préciser la nature de la panne. En fait, le quotidien Ouest-France révèle, le 20 novembre, que ces fumées n'étaient dues qu'au lancement de diesels-alternateurs (NDRL : TAG ?) venu suppléer une défaillance temporaire du système de production électrique du bâtiment, mais précise que cela a nécessité un "verrouillage de l'enceinte de confinement".

Le 30 octobre, a eu lieu au large de Toulon, le premier tir Aster 15 à partir du Charles de Gaulle. L'Aster est un missile anti-missile d'une portée de 30 km. La cible, censée représenter un missile assaillant a été impactée sans problème par l'Aster. Ce succès permet de démontrer la pleine efficacité du système d'autodéfense du porte-avions.

L'exercice Péan, commencé le 12 novembre 2002, a pour théâtre la Méditerranée occidentale. Outre le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle avec à son bord des Super Etendard (11F), Hawkeye (4F), Dauphin (35F), et son fidèle chien de garde la frégate antiaérienne Cassard, participaient également le pétrolier ravitailleur Meuse, la frégate anti-sous-marine Tourville, les frégates furtives Courbet et Aconit, et le sous-marin nucléaire d'attaque Améthyste. Après 10 jours d'entraînement commun, les bâtiments des marines françaises, italiennes et américaines se sont séparées le 22 novembre.

En novembre, le "Nouvel Economiste" rapporte que Rolls-Royce, dont une des deux filiales américaines livre en ce moment les deux nouvelles hélices du porte-avions Charles de Gaulle, a mis en garde DCN sur un nouveau risque de casse. Le nouveau jeu d’hélices a en effet été refabriqué sur le modèle de celles qui se sont brisées dans le golfe du Mexique en 2001. Or, concernant leur conception, le constructeur britannique parle de « design à risque ».
En décembre, Francis Bergèse, dessinateur et scénariste de Buck Danny, a pendant trois jours, visité les installations, assistant aux catapultages et aux appontages au plus près des machines. Cette visite pourrait donner lieu à un prochain album.

Le 26 décembre une émission de variété présentée par l'animateur de télévision Michel Drucker est diffusée sur France 2. Réalisée à bord du porte-avions, cette émission de prestige, a pour invités Franck Dubosc, Jane Birkin, David Hallyday, Roberto Alagna, Axelle Red, Thierry Lhermitte, Zazie, Cheb Mami, et Richard Virenque. Les échos de la presse sont assez bons, à l'exception de Libération, où JD Merchet se demande s'il est nécessaire et décent de "transformer le porte-avions en une succursale de l'Olympia", en échange de "deux heures de promotion [pour la Marine] en prime time".


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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:04

7/ 2003:


La Lettre de l’Expansion (06/01) indique que le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle joue, involontairement, le rôle d’une antenne, ce qui perturbe les instruments de guerre électroniques à bord.

Le Charles de Gaulle quitte Toulon, le 4 février, pour trois semaines d'exercices dans le bassin oriental de la Méditerranée avec son groupe aérien, composé de 14 Super Etendard, quatre Rafale, deux Hawkeye, deux hélicoptères Dauphin Pedro et deux Puma de l'Armée de terre. Au passage du navire dans la rade de Toulon, parmi les quelques familles qui s'étaient rassemblées sur les quais, une dizaine de militants de l'association écologiste Greenpeace ont déployé des banderoles "No war" (non à la guerre), demandant à la France d'exercer son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU et de ne pas prendre part à une intervention militaire en Irak.
Le porte-avions est accompagné par la frégate antiaérienne Cassard, la frégate anti-sous-marine La Motte-Piquet, la frégate furtive Guépratte et le sous-marin nucléaire d'attaque Saphir. Baptisé Péan 03, cet exercice au large de la Crète, comprend un entraînement avec le porte-avions américain USS Harry Truman.
Le Charles de Gaulle fait avec les marines italiennes et grecques escale à La Sude (17 au 21 février), une base de l'OTAN en Crète. Le bâtiment et de son escorte sont de retour le 25 février. Le groupe aérien, contrairement à d'habitude, reste à bord car le porte-avions reprend la mer le 5 mars pour un nouvel entraînement en Méditerranée. Le nouvel exercice baptisé Pean vise à entretenir la qualification du groupe aérien et maintenir la cohérence du groupe naval. L'entraînement se déroule principalement entre La Crète et le sud du Péloponnèse.

Pendant ce temps, le 22 février, un premier jeu des nouvelles hélices, fabriqué aux États-Unis par Bird & Johnson, filiale de Rolls-Royce, est arrivé à Toulon. Cette réalisation ne s'est pas faite sans incident. Ces hélices imposantes (5 mètres de diamètre pour 20 tonnes) ont traversé l'Atlantique sur un navire spécial jusqu'à Anvers, puis elles ont été acheminées par la route jusqu'à Toulon. Le moule de la seconde hélice présentant une fuite, il a fallu le refaire. L'installation s'effectuera lors d'un prochain passage au bassin. Ce délai laisse du temps au constructeur français, Atlantic Industrie, pour peaufiner le second jeu.

Le porte-avions essuye une violente tempête au large de la Crête dans la nuit du 16 au 17 mars, avec des rafales de vent à plus de 150 km/h, qui a entre autre arraché le TACAN (une balise de radioguidage des aéronefs).

Le 20 mars, "La Croix" indique que les responsables français, américains et grecs tentent de trouver une solution pour permettre l’escale du Charles de Gaulle dans la base alliée de Souda, en Crète, « saturée » par l’afflux de bâtiments américains du fait de la crise irakienne. Le porte-avions fait tout de même une 2ème escale à La Sude du 21 au 26 mars. Malgré les tensions entre la France et les USA, du fait de la crise irakienne, la coopération entre les deux Marines est toujours d'actualité. Preuve en est, un officier ingénieur américain s’occupe de veiller au système de catapulte du Charles de Gaulle, tandis qu'un officier de l’US Navy est aux commandes d’un Super Etendard français.

Le 31 mars, dans le sud du Péloponèse, la Jeanne d'Arc et le Charles de Gaulle se sont rencontrés pour la première fois. C'était aussi l'occasion de naviguer de concert avec la Force Navale Franco-Allemande (FNFA) dont les frégates Lütjens, Bremen, La Fayette.

Après six semaines d'entrainement en Méditerranée centrale le porte-avions, accompagné de son escorte navale regagne le 15 avril son port d'attache, Toulon. Il devrait rester à quai jusqu'en mai, pour être reconditionné. A une date non précisée en mai, il reprendra ensuite la mer pour une semaine d'exercices.

La première émission d'un timbre-poste " porte-avions Charles de Gaulle " a lieu le 8 mai 2003. Le bâtiment a l’honneur de figurer sur un timbre-poste, comme en son temps le SNLE Le Redoutable (25 octobre 1969), inspiré par des images de monsieur Sevestre et du second-maître Rault, photographes de la Marine, conçu par Pierre Courtois , peintre officiel de la marine, et gravé par Pierre Forget. Le choix de cette date coïncide avec le lancement des premières rencontres Nation-Défense, la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 et la date anniversaire du premier appontage de René Caudron sur la Foudre en 1914.

Le comédien Bernard Giraudeau, de passage à Toulon pour y recevoir le prix littéraire "Encre marine" des mains du VAE Collinet, a pu visiter le porte-avions (date inconnue).

Du 4 au 18 juin 2003, l’Hôtel de Ville de Paris accueille une exposition "Paris accueille le Charles de Gaulle" consacrée au porte-avions Charles de Gaulle dans le Salon des Tapisseries. L’exposition a pour finalité de faire vivre ce parrainage et de faire découvrir aux Parisiens ce qu’est un porte avions avec son environnement, ainsi que la communauté d’hommes et de femmes qui font vivre ces navires.

Le 1er juillet, le bâtiment entre au bassin Vauban à Toulon pour un entretien programmé. Le 1er août, le vice-amiral d'escadre Alain Dumontet, commandant la Force d'Action Navale, fait reconnaître, le capitaine de vaisseau Xavier Magne, ancien second du porte-avions, comme commandant du Charles de Gaulle en remplacement du CV Richard Laborde.

Début octobre, un retard dans la livraison des hélices, contraint le porte-avions à conserver ses anciennes hélices (du Clemenceau). Quatres nouvelles hélices avaient été commandées : 2 en France chez Atlantic Industrie et 2 aux USA, à Pascagoula (Mississippi). Mais, les premières ébauches françaises et américaines étudiées ont été refusées pour défaut métallurgique.

Sous la plume d'Eric Chol, on découvre que le porte-avions "joue de malchance" et ses hélices " ont accumulé tous les déboires "... Une fois de plus, la presse ne s'intéresse au porte-avions que lorsqu'il a des problèmes. L'Express était beaucoup moins locace sur l'action du Charles de Gaulle au cours de l'opération Héraclès....

Je retiendrai la phrase de l'amiral Alain Denis : " Messieurs les journalistes,(...) nous avons le plaisir de vous faire savoir que le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a participé durant six mois à une opération majeure de lutte contre le terrorisme international, sans perte de vie humaine, sans accident d’aucune sorte, sans avarie, sans panne et donc sans aucune des raisons qui auraient pu justifier l’intérêt que vous ne lui portez plus ".

Le 22 décembre, le quotidien "Var-matin", titre en Une : « Mystérieuse fuite à bord du Charles-de-Gaulle ». Le quotidien affirme que plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de litres de carburant aviation (TR5) se sont répandus pendant la nuit du 6 au 7 décembre dans un local où se trouvent des appareillages électriques.

Le porte-avions a repris la mer en décembre après une inactivité pour entretien de quatre mois. La période d'entretien a été consacrée principalement aux contrôles des chaufferies nucléaires ainsi qu'aux visites de l'appareil propulsif et des catapultes. Des travaux classiques de bassin ont également été effectués.


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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:13

8/ 2004:


Cette année 2004 commence par la visite de personnalités : le Prince Héréditaire Albert de Monaco qui est aussi capitaine de corvette de réserve (2 février), M. Christian Poncelet, président du Sénat (11 février), le First Sea Lord qui signe à bord, avec le chef d'état-major de la Marine, un rapport aux ministres sur la coopération navale franco-britannique (13 février).

Une période d’essais et d’entraînement en Méditerranée précéde l'appareillage le 1er mars pour la mission Agapanthe en océan Indien où doit se dérouler des exercices avec les marines d’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis et de l’Inde. Des escales sont programmées à Barhein, Abu Dhabi, Goa, Djibouti et Djeddah. Le groupe aéronaval est composé des frégates antiaériennes Jean Bart et HMS Gloucester, de la frégate lance-missiles Duquesne, du sous-marin nucléaire Améthyste et du pétrolier Meuse.

A l'occasion de la mission Agapanthe, la Task Force 473, commandée par le contre-amiral Jacques Mazars, est formée de trois groupes : - le groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte- avions Charles-de-Gaulle. - le groupe amphibie, autour du transport de chaland et de débarquement Foudre. - un groupe de surface, composé de frégates et de bâtiments de soutien. Ces forces représentent 4 500 marins, 11 navires et plus de 30 aéronefs (Rafale, Hawkeye, Super Etendard modernisé…).

Pour les flottilles 17F et 12F, la mission débute le 2 mars avec le décollage de la BAN de Landivisiau de dix Super Etendard modernisés (SEM) et de huit Rafale pour un premier « Charlie » (heure d'appontage) sur le Charles de Gaulle à 8 h 55, au sud de Toulon. Un 3ème Hawkweye, mis en service le 26 février à la flottille 4F, rejoint, le 2 mars, le porte-avions, qui était au large de la Sardaigne. Cette dernière version du Hawkweye, encore améliorée, bénéficie de nouvelles assistances à l'appontage et au pilotage et d'une modernisation des logiciels de systèmes d'armes et de sécurité.

En cette soirée du 7 mars, la TF 473 se retrouve au complet dans les eaux du Moyen-Orient. En vue de Port-Saïd dans la soirée du 6 mars, le Charles de Gaulle, le Jean Bart et le Gloucester débutent dans la nuit leur transit dans le canal de Suez. M. Cousseran, ambassadeur de France en Egypte, passe la journée à bord, accompagné d’une délégation de Français et d’Égyptiens de haut rang.

Les Forces Françaises stationnées à Djibouti ont organisé une visite sur le Charles de Gaulle naviguant aux larges des côtes djiboutiennes le 11 mars dernier. C'est ainsi que de nombreuses personnalités dont en outre le Ministre de la défense M. Ougoureh Kifleh Hassan et d'autres invités dont bien sur l'ambassadeur de France à Djibouti M. Philippe Selz.

Du 6 au 15 avril, le GAN au complet (Charles de Gaulle et son groupe aérien, Jean Bart, Améthyste, Montcalm, Meuse et HMS Gloucester) participe à l'exercice Varuna, la plus grande manœuvre aéronavale organisée avec les forces armées indiennes. Le GAN est engagé contre un nombre équivalent de bâtiments indiens (les frégates Mumbai, Ganga, Bhramapoutra, Mysore, le sous-marin Shalki et le ravitailleur Shakti).

Varuna se présente comme un exercice à dominante anti-sous-marine, mais les activités antiaériennes n’ont pas été oubliées avec notamment un temps fort permettant aux Super Etendard d’effectuer des largages de bombes réelles sur le champ de tir indien de Pigeon Island. De leur côté, les Rafale ont mené des CAP (combat air patrol) en compagnie ou contre les Sea Harrier de la marine indienne pour protéger ou attaquer les navires de la force.

Les quatre jours passés ensuite à Goa (Inde) à partir du 15 avril, pour le Charles de Gaulle, l’Améthyste et le Jean Bart et à Bombay pour le Gloucester, la Meuse et le Montcalm ont été mis à profit pour permettre aux équipages de se reposer après avoir été fortement sollicités, mais également pour récupérer des équipements et pièces détachées, les installer et remettre en condition opérationnelle l’ensemble du groupe aéronaval.

Une escale à Goa pour le porte-avions, qui n'aura pas été de tout repos pour l'équipe chargée de la préparer : il aura fallu retaper dans l'urgence une vieille barge, de manière à servir de ponton, amarré au tableau arrière du bâtiment, pour permettre aux embarcations des permissionnaires d'accoster.

Poursuivant le déploiement Agapanthe 04, le Task Force 473, composée du porte-avions Charles de Gaulle, du SNA Améthyste, de la frégate Jean Bart, de la frégate HMS Gloucester, de la frégate Montcalm relevée par la frégate Guépratte, et du PR Meuse, participe durant dix jours à l’opération Héraclès Air Indien, au sein du dispositif Enduring Freedom.

Les aéronefs du groupe aérien embarqué (GAE) mènent durant dix jours des missions de surveillance et de reconnaissance du territoire afghan.

Le groupe aéronaval reprend la route le 2 mai pour se diriger vers Jeddah et y participer à l’édition 2004 de l’exercice franco-saoudien Red Shark,

Mardi 11 mai, en mer Rouge, aux commandes de son Super Etendard modernisé, l’EV2 Cédric Bridiers effectue le 10 000e appontage sur le porte-avions. A l'issue de l'exercice, le PAN amorce son transit de retour vers la Méditerranée et franchi le Canal de Suez le 17 mai.

Le Charles de Gaulle est de retour au port base le 21 mai après 82 jours de mission.

Quittant Toulon le 28 (?) mai, il se dirige vers le nord de la France via Gibraltar. Durant son transit, il procéde à la qualification de jeunes pilotes, effectue des essais techniques et des exercices avec les Espagnols, avant de rejoindre Cherbourg le 5 juin.

Le Charles de Gaulle accueille début juin des passagers particuliers : acteurs, réalisateurs et producteurs réunis pour le tournage des premières images de Gemo 13, un long métrage d’action et d’espionnage. À l’affiche, entre autres, Virginie Ledoyen, François Berléand, Jean Dujardin, et Sam Karmann. Sous la direction de Stéphane Rybojad, les scènes tournées en passerelle entre François Berléand (le pacha) et Sam Karmann (un agent de la DGSE) ont sollicité les équipes de navigation qui ont bien volontiers joué les figurants.

Présent le 6 juin au large d’Arromanches, il mouille au large des plages du débarquement, devant Arromanches pour les cérémonies du 60e anniversaire du débarquement en Normandie.

Une escale à Portsmouth, marquant le centenaire de l'Entente cordiale, a lieu du 7 au 10 juin. Le 9 juin, Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, reçoit à bord son homologue britannique Geoff Hoon.

Puis le bâtiment retrouve le 12 juin Brest, le berceau qui l'a vu naître. Une discrète escale technique dans le port du Ponant, avec une sortie des familles, avant de rejoindre le port du Havre en escale officielle du 14 au 17 juin. A l'occasion de cette escale exceptionnelle, 4 500 personnes, tirées au sort parmi 27 000 candidats, ont l'opportunité de monter à bord du navire.

Le Charles de Gaulle mouille ensuite devant l'île de Sein pour la cérémonie commémorative du 18 juin, les premiers résistants à avoir rejoint la France Libre étant partis de cette île.

La mise en service opérationnel du Rafale Marine standard F1 a lieu sur la base aéronautique navale (BAN) de Landivisiau, le 25 juin. Les dix Rafale F1 de la marine sont regroupés, depuis 2001, sur la base de Landivisau au sein de la 12e Flottille (12F) qui se déploie régulièrement à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Les premiers Rafale de série ont été confrontés à de nombreux problèmes (corrosion, panne des calculateurs,...) qui ont été aujourd'hui réglés. Par exemple sur la conduite du tir du missile Mica EM jugé auparavant non fiable, le système a été amélioré et a permis d'obtenir 100 % de coups au but lors de la campagne de tirs en février dernier.

Le 60ème anniversaire du débarquement de Provence, est marqué par une importante revue navale, le 15 août 2004 à Toulon. Vingt et un bâtiments français et huit bâtiments étrangers (trois algériens, deux britanniques, un américain, un marocain, un tunisien) participent à ces célébrations. La revue navale est également accompagnée d'un défilé aérien avec 4 Mirage 2000, 1 KC-135, 4 Mirage F1 et 4 Jaguar de l'Armée de l'Air, 4 Rafale Marine, 9 Super-Etendard de la Marine.

En rade de Toulon, les navires saluent puis contournent le porte-avions au mouillage, avec à son bord les autorités françaises dont le président Jacques Chirac et les représentants des 22 pays ayant participé au débarquement du 15 août 1944. Plus de 500 vétérans de toutes les nationalités ayant participé au débarquement assistent aux cérémonies, dont une centaine à bord du Charles de Gaulle.

Le 11 octobre, une cérémonie présidée par le chef d'état major de la Marine, l'amiral Battet, a lieu à bord du porte-avions, à l'occasion de la remise de l'insigne de surfacier à 200 marins. Ce nouvel insigne est attribué aux marins servant, ou ayant servi, à bord des bâtiments de surface.

Le clip video « Si loin de vous » de la chanteuse Nadiya est diffusé à partir du 20 octobre sur plusieurs chaînes de télévision (M6, MTV, MCM). Il a été tourné quelques jours auparavant à bord du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc et sur la base aéronavale de Landivisiau. Nadiya incarne un pilote de Rafale, qui accomplit une mission à bord du porte-avions Charles de Gaulle.

Le magazine Air & Cosmos signale que l’adaptateur tri-bombe AT 730 du Rafale entre dans la phase de qualification en vol et effectuera en décembre 2004 sa troisième campagne d’essai en vol sur le porte-avions.

La 11 000 ème prise de brins est réalisée le 10 décembre 2004 sur Rafale F1.

Un tir de qualification du missile de croisière européen air-sol Scalp EG s'est déroulé avec succès le 14 décembre depuis un Rafale. Largué à 20.000 pieds et à Mach 0,88 par un Rafale catapulté du porte-avions Charles de Gaulle au large de Toulon, le missile a suivi sa trajectoire au-dessus de la zone maritime et de la zone terrestre du centre d'essais des Landes où se trouvait la cible désignée.


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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:42

9/ 2005:


L'hebdomadaire L'Express nous annonce dans son numéro de janvier que les hélices livrée par l'américain Bird-Johnson, filiale de Rolls-Royce ont été déclarées " bonnes pour le service ". Elles équiperont le porte-avions,à partir de juillet 2006. En février 2003, les ingénieurs de Pascagoula (Mississippi) fournissent une paire, laissant espérer une pose lors de l'entretien du bâtiment, à l'automne suivant. Mais les radiographies décèlent de petites imperfections sur l'une d'elles, et la Délégation générale pour l'armement réclame une expertise plus poussée. Les résultats viennent de tomber: l'hélice tourne rond!

Var-Matin signale que l’indisponibilité périodique pour entretien et réparations (IPER) du porte-avions Charles de Gaulle durera 15 mois, soit 3 de moins que prévus. Il s’agit d’un véritable challenge pour DCN, souligne le quotidien. Var-Matin note que l’opération « la plus médiatique » du chantier restera « à n’en pas douter » le remplacement des hélices par les hélices américaines, actuellement stockées à DCN Indret. « Le Charles de Gaulle pourra alors atteindre les 27 nœuds (…) nécessaires au catapultage des Rafale F2 et F3 », précise le quotidien.

Les deux nouvelles hélices du Charles de Gaulle sont arrivées le 18 février 2005 à Toulon. Elles seront installées à l’occasion de sa grande révision en 2007.

Une charte de jumelage a été signée le 1er mars entre le lycée professionnel Charles-de-Gaulle de Sète (Hérault) et le porte-avions. A travers ce partenariat, les élèves du lycée à se verront proposer des visites à bord ainsi que des stages en entreprise, afin de découvrir les filières professionnelles offertes par le porte-avions.

Le Charles de Gaulle a repris la mer, 22 mars, avec un groupe aérien embarqué complet. L’activité dite réacteurs (mise en œuvre des chasseurs du groupe aérien) marque la relance de l’entraînement à bord pour les flottilles du groupe aérien : la 4F la 11F, la 12F et la 35F.

Le porte-avions a ensuite participé à l'’exercice Trident d’Or, menant le groupe aérien jusqu’au large de la Corse. Cet exercice majeur organisé en Méditerranée par la France et l’Italie, auquel participent sept autres pays (Allemagne, Canada, Espagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Grèce et Turquie), permet à la France de rejoindre le club restreint des pays (Grande-Bretagne, Italie et Espagne) aptes à commander la composante navale de la force de réaction rapide de l’OTAN, la NRF (NATO Response Force). Douze "certificateurs" de l’OTAN, commandé par l’amiral britannique Stevens, ont rejoint le Charles de Gaulle. Pendant quatre jours, ils ont procédé à un audit de l’état-major multinational de 111 personnes que dirige le vice-amiral français Jacques Mazars.

De retour à son port base, le porte-avions accueille les nombreux visiteurs de la journée des familles, le 16 avril, puis son groupe aérien fait relâche de retour respectivement sur les bases de Landivisiau, Lann-Bihoué et Hyères.
Le porte-avions Charles de Gaulle et son groupe aéronaval, accompagnés d'une frégate britannique, appareille le 4 mai de Toulon pour une mission de deux mois en Atlantique et en Manche, qui les conduira jusqu'aux Etats-Unis et au Canada. Le groupe aérien embarqué comprend 12 Super Etendard modernisés, 8 Rafale et 2 Hawkeye.

Au cours de ce déploiement, trois groupes aéronavals franco-américains participe à l'exercice MNME-05 (Multi National Maritime Exercise) qui se déroule au large de Norfolk du 23 au 27 mai. Les bâtiments déployés sont trois porte-avions (le Charles de Gaulle et les porte-avions américains Eisenhower et Roosevelt), 12 bâtiments de combat de 1er rang (les frégates françaises Jean Bart et Tourville, les frégates américaines San Jacinto, Donald Cook, Oscar Austin et Stoot, la frégate britannique Nottingham, la frégate espagnole Alvaro de Bazan, les frégates canadiennes Athabaskan, Ville de Québec, St Johns et Halifax), 2 sous-marins nucléaires d'attaque (le Rubis et l'USS Norfolk) et enfin le pétrolier ravitailleur Meuse.

Le 22 mai un C2, version cargo du Hawkeye, s’est posé et a été catapulté depuis le Charles de Gaulle durant une journée d’échange d’aéronefs afin de démontrer la pleine intéropérabilité entre le bâtiment et les appareils américains.

Ce n'est pas moins de trois appareils américains qui se sont posés à bord du CDG durant cette matinée du 22 mai 2005 : Un Hawkeye de l'US Navy, un C2, un F18 Super Hornet.

Le 25 mai 2005 un Rafale de la 12F a fait une série de Touch and Go sur le porte-avions USS Eisenhower. Tandis que les interactions FR – US prenaient leur essor, les porte-avions se sont salués en vue de leur future coopération à la mer dans le cadre de l’exercice MNME.

Arrivé le 27 mai à Norfolk, première base navale de l'armée américaine, le navire lève l'ancre le 1er juin. Rangé entre l'Eisenhower et le Franklin-Roosevelt, le Charles de Gaulle fait figure de petit frère, avec 100 mètres de moins que les mastodontes américains.

Cela faisait plus de 30 ans qu’aucun porte-avions français n’avait fait escale dans un port des Etats-Unis. Avec un tonnage deux fois supérieur au sien, le Charles de Gaulle n’en a pas moins impressionné les visiteurs venus le découvrir qu’ils soient américains ou expatriés français vivants aux Etats-Unis.

Amarré dans la zone réservée aux sous-marins nucléaires, le Rubis a également pu faire relâche dans l’immense base navale américaine. Les autres bâtiments du groupes aéronaval français ont fait escale à New York 27 mai au 2 juin.

Au départ de Norfolk le 2 juin, et alors que le groupe aéronaval était engagé, dans un exercice conjoint avec l’US Navy, les conditions atmosphériques ont empêché dix avions français de rejoindre le porte-avions. Contraints de se dérouter vers la terre, les aéronefs français on lancé un appel en "emergency", mais se sont vu refuser l’autorisation de se poser sur la base militaire de Mac Guire, dans le New Jersey. Finalement, leur réservoirs de carburant presque vides, les avions français ont pu se poser sur l’aéroport civil d’Atlantic City, où il n’ont pas pu refaire le plein, faute de moyens de paiement. Une équipe de mécaniciens a du être dépêchée du Charles de Gaulle, à bord d’un hélicoptère Puma de l’armée de Terre, afin de procéder à leur remise en route.

En conclusion de l’exercice CANFREX (Canada – France Exercice) qui s’est déroulé au large des côtes canadiennes, les bâtiments de la Task Force 473 ont fait escale à Halifax du 8 au 13 juin 2005. Le porte-avions était au mouillage tandis que les frégates Jean Bart, Tourville et Nottingham en compagnie de la Meuse et du Rubis étaient à quai dans le port militaire.

De nombreuses manifestations telles qu’un pique-nique au centre-ville, un bal populaire ou une exposition de peinture à la Nova Scotia Gallery ont été organisées par les autorités locales et le consulat de France à Moncton pour mettre en évidence la présence des Français.

Lors de son passage à Halifax du 08 au 13 juin 2005 dans le cadre de la mission FRAME 05, 19 marins du Charles de Gaulle ont participé à une course à pied de 5 kilomètres dans la ville de Lunenburg. La remise des prix consacrait le Charles de Gaulle à deux reprises, avec la médaille d'argent dans la catégorie "master male" (vétéran 1) du MP Thierry DECHAMPS et la première place ex æquo au Challenge de l'équipe la plus nombreuse.

Après son départ d’Halifax, la TF 473 a fait route vers Saint-Pierre et Miquelon où elle a passé la journée du 14 juin. Les bâtiments français ont suscité l’enthousiasme des habitants de l’archipel touchés par la venue de bâtiments venant hisser le pavillon français de l’autre côté de l’océan Atlantique.

Après un passage à Cherbourg les 23 et 24 juin, le groupe aéronaval participe à l'"International Fleet Review" à partir du 25 juin à Portsmouth.

L’invitation britannique, acceptée par la Marine nationale, à participer à l’Internationale Fleet Review le 28 juin 2005 témoigne de l’estime et du respect qui existe entre deux nations rivales par le passé. Historiquement, la bataille de Trafalgar est la dernière grande bataille au large entre les flottes françaises et britanniques. Depuis, et en dépit des à-coups, les deux marines ont appris à mieux se connaître et à s’apprécier.

Preuve en est fait de la volonté de la coopération franco-britannique dans les travaux de conception du second porte-avions et dans la réalisation du système de défense anti-aérienne PAAMS. Compte tenu de son rang parmi les marines du monde et de ses liens forts avec la Royal Navy, la Marine nationale était représentée par le porte-avions Charles de Gaulle, la frégate anti-aérienne Jean Bart, le pétrolier ravitailleur Meuse, le sous-marin Perle, le remorqueur Saire, la goélette Belle Poule et le cotre Mutin.

A l'issue de ces festivités, le porte-avions s'arrête à Brest du 30 juin au 2 juillet.
Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 juillet 2005, un jeune quartier-maître est évacué vers un hôpital de Lisbonne (Portugal), à la suite d’un diagnostic de méningite.
Traité par antibiotiques son état est jugé très satisfaisant. Par mesure de précaution, l’e nsemble des personnes qu’il a côtoyées les 10 jours précédents (qui correspondent à la période pendant laquelle le malade était contagieux) reçoit un traitement à base d’antibiotiques pendant 48 heures. Après analyse des activités du marin au cours de cette même période, il apparaît qu’aucune autre mesure prophylactique n’est à prendre.

Le porte-avions poursuit sa route vers Toulon, où il arrive le 6 juillet après deux mois d’absence.

Le 5 août, le vice-amiral d'escadre Alain Dumontet, commandant la force d'action navale, fait reconnaître le capitaine de vaisseau Denis Béraud comme nouveau commandant du Charles de Gaulle. Il succède au capitaine de vaisseau Xavier Magne, commandant du porte-avions depuis le 1er août 2003.

Du 24 au 25 septembre 2005, à l'occasion des deuxième rencontres Nation-Défense, le porte-avions ouvre exceptionnellement ses portes au public à Toulon. De nombreux visiteurs ont pu le découvrir.

Le 7 décembre, au cours d'une mission d'entraînement menée à partir du porte-avions Charles de Gaulle, un Super Etendard s'abîme en mer dans le golfe d'Ajaccio suite à une collision avec des oiseaux. Après la collision, le pilote a dirigé son avion vers la mer avant de s'éjecter. Le pilote a pu être récupéré indemne par un bateau de pêche à environ 1 km des côtes. L'avion, qui gît par 360 mètres de fond, n'avait pas d'armement à son bord.

La 6e campagne Rafale donne lieu à une activité technique d’une rare intensité pour les équipages de l’aéronavale, qui réalisent, pour la première fois, les essais au catapultage et à l’appontage du missile air-air européen Meteor sous Rafale. Mis à part le Meteor, ce sont tous les emports programmés au standard F3 du Rafale qui ont été testés, à commencer par le missile air-mer Exocet AM-39, spécifique au Rafale Marine.


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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 14:19

10/ 2006:


Le Charles de Gaulle quitte Toulon le 16 janvier avec un ensemble de bâtiments de la Force d’action navale, dont le porte-avions Charles de Gaulle, les deux frégates anti-aériennes Jean-Bart et Cassard et la frégate anti-sous-marine Montcalm participent à un stage de remise à niveau opérationnel (RANO) de grande ampleur. Ce stage mène les bâtiments de Toulon au large de la Corse.

Les armées de terre et de l’air apporte leur concours avec la participation du 54e Régiment d'Artillerie de Hyères. Des réacteurs, des ravitailleurs, des PUMA, un C160 Gabriel de l’armée de l’air seront positionnés sur les bases de Nîmes-Garons et de Hyères. Dans la seconde phase de l’exercice, qui s’attache à immerger les bâtiments dans un scénario de crise inspiré d’une situation réelle, une dizaine de bâtiments de la force d’action navale et trois sous-marins (dont un espagnol) se joignent à l’exercice. Près de 4 000 marins sont impliqués dans cet entraînement majeur annonçant le déploiement pour quatre mois du groupe aéronaval en océan Indien (GAN06). Plus de 300 sorties d’aéronefs sont prévues pour le groupe aérien embarqué, une centaine pour les réacteurs de l’armée de l’air et une quarantaine pour les avions de la Royal Air Force.
Le 19 janvier 2006, les membres du Bureau du Sénat se sont rendus sur le Charles de Gaulle. A cette occasion, M Christian Poncelet, président du Senat, s'est exprimé sur les enjeux maritimes et militaires d'aujourd'hui.

En janvier Maud Fontenoy, navigatrice, première femme à avoir traversé l’Atlantique et le Pacifique à la rame, a découvert le porte-avions guidée par l’enseigne de vaisseau Emilie Denis, première femme pilote de chasse de la Marine. Mues par la passion et le goût du dépassement de soi, Emilie et Maud ont pu échanger leurs expériences avec une belle complicité.

Le 31 janvier, le porte-avions est à la mer pour une répétition de la Journée de présentation Marine. Celle-ci se déroule le 1er février. De nombreuses autorités maritimes et personnalités de la société civile (préfet, Cecmed, Alfan, présidents de tribunaux, IHEDN, CID) embarqueront à bord pour suivre diverses démonstrations allant de la lutte anti-terroristes à l'action de l'Etat en mer (lutte antipol, sauvegarde maritime,...).

Du 24 février au 9 juin 2006, la mission Agapanthe 06 conduit le groupe aéronaval (GAN) constitué du porte-avions Charles de Gaulle, son escorte (Cassard, Montcalm, Saphir, Somme) et la frégate antiaérienne britannique HMS Lancaster vers l'océan Indien pour une durée de trois mois et demi. Cette mission a pour principal objectif d'entretenir et affirmer la capacité de projection de puissance de la France et de la coalition au profit de l’opération Enduring Freedom (OEF) et de la FIAS (force internationale d’assistance à la sécurité de l’OTAN). Le groupe aérien embarqué (GAé) est constitué de 14 Super Etendard modernisés (SEM), 8 Rafale, 2 E2C Hawkeye, 2 Dauphin, 1 Puma de l‘ALAT (aviation légère de l‘armée de Terre) pour les liaisons logistiques, 1 Puma SAR/CSAR (Search and Rescue / Combat Search and Rescue) de l‘armée de l‘Air.

Lors du passage du canal de Suez, le 6 mars, les vols d’avions sont bien sûr interrompus (raisons de sécurité, et vent relatif lié à la vitesse du bâtiment insuffisant pour permettre les manœuvres aviation). En conséquence, le pont d’envol est accessible à tous. Profitant de cette occasion, une grande course de relais à bord, intitulée « Les 6 heures de Suez ». Regroupés par équipes mixtes ou non, les membres de l’équipage courent courageusement 6 h durant, à tour de rôle, dans l’espoir d’effectuer la plus longue distance. La participation est active, et l’ambiance festive - musique rock sur le pont ! - absolument sympathique.
Le programme du groupe aéronaval comprend notamment les activités suivantes : Mission de présence dans le Nord de l'océan Indien avec soutien aux opérations Enduring Freedom et ISAF, l'exercice « Red Shark » avec les forces armées saoudiennes mi-mars, l'exercice avec les forces françaises à Djibouti où il arrive le 16 mars.

Après une escale à Goa, du 29 mars au 2 avril, le groupe aéronaval effectue jusqu'au 5 avril l'exercice Varuna 2006 avec des bâtiments de la marine indienne (porte-aéronefs Viraat, destroyer Mumbai, frégates Betwa et Gomati, sous-marin Shankul et pétrolier-ravitailleur Aditya). Au cours de cet exercice, deux avions Sea Harrier indiens se sont posés sur le porte-avions.

Un exercice « Big Fox » avec les forces armées des Emirats Arabes Unis a lieu à la mi-avril, puis des entraînements avec les forces armées du Sultanat d’Oman.

Le groupe aéronaval mène du 26 au 27 avril des exercices conjoints avec le groupe aéronaval américain, le Carrier Strike Group, appartenant à la force américaine pré-positionnée dans l’océan Indien. Le CSG est composé du porte-avions Ronald Reagan, du destroyer lance-missiles Mac Campbell et du croiseur lance-missiles Vicksburg. Les aéronefs des deux groupes ont pu s'entraîner au combat aérien et les hélicoptères ont réalisé des appontages croisés. Le contre-amiral Xavier Magne, a rencontré son homologue américain, le contre-amiral Miller. La journée se conclue par un défilé des aéronefs français.

Du 10 au 14 mai, la présence du groupe aéronaval au large du Pakistan permet de mener des exercices de défense et d’attaque aériennes avec les Mirage III pakistanais, et des exercices de lutte surface et anti sous-marine avec les frégates pakistanaises Badr et Tippu Sultan.

Missions de guerre au dessus de l'Afghanistan

Jusqu'au 25 mai, la Task Force 473 (Charles de Gaulle, Cassard, Montcalm, HMS Lancaster, Saphir) apporte son concours aux opérations militaires en Afghanistan voisin, soutenant à la fois les troupes de l'OTAN, qui étendent progressivement leur zone d'opérations dans le sud de l'Afghanistan, et les forces de la coalition conduite par les Etats-Unis, qui traquent les combattants talibans et d'Al-Qaïda depuis 2001.

Les avions font du renseignement : photos des positions ennemies et des caches possibles, qui seront transmises au commandement américain. Les aéronefs accompagnent aussi les convois de la coalition pour prévenir toute attaque. Quand une situation devient dangereuse, ils procèdent à une démonstration de force, un passage à 80 m du sol et à près de 1 000 km/h au-dessus des belligérants. Près de 120 missions ont lieu en à peine 19 jours.

Le Charles de Gaulle est de retour le 9 juin à Toulon.

Le 22 août, un varois de 18 ans, auteur d'une fausse alerte à la bombe visant le porte-avions écope de six mois de prison dont deux fermes. A la mi-juillet, le jeune homme qui " s'ennuyait " à son domicile à Saint-Cyr, dans le Var, avait prévenu par téléphone la Marine nationale qu'une bombe exploserait sur le bâtiment, alors à quai à Toulon. " A minuit ça va péter ", avait-il dit. L'auteur du coup de fil a aussitôt été localisé, interpellé puis déféré devant le tribunal correctionnel.

A l'issue de la période de permissions d'été et d'une période d'entretien, le bâtiment reprend la mer. Il appareille le 6 novembre de Toulon pour deux semaines d'entraînement. Cette sortie comprend deux phases. La première du 6 au 12 novembre est dédiée aux qualifications des pilotes de l'aviation embarquée. Durant cette semaine, de jeunes pilotes de Super Etendard et de Rafale appontent pour la première fois de leur carrière à bord du porte-avions, pendant que les pilotes plus confirmés passent leur qualifications de nuit sur Super Etendard, Rafale, et E2C. Etaient par ailleurs présents à bord lors de cette semaine : 6 personnes de MOPA2 pour analyse retour expérience, une douzaine de membres de la sécurité civile, et un groupe de 5 stagiaires du collège interarmée de défense.

La deuxième phase d'entraînement du porte-avions, accompagné des frégates Jean-Bart, Tourville, La Motte-Picquet et du pétrolier ravitailleur Meuse, est consacré à l'exercice Péan 2006, du 13 au 24 novembre. L'objectif de cet exercice est d'entraîner le groupe à travailler ensemble. Le retour à Toulon est prévu pour le 24 novembre. Cet entraînement est aussi l'occasion d'embarquer, pour la première fois, deux Rafale au standard F2.

En fin d'exercice dans la nuit du 22 au 23 novembre, un hélicoptère Dauphin Pedro évacue, à la demande du CROSS Méditerranée, plusieurs membres de l’équipage du cargo français Scandola au large de Toulon. Cette évacuation sanitaire a lieu après repérage du Scandola par un avion de patrouille maritime Atlantique 2. L’une des personnes hélitreuillées, blessée, a pu recevoir des soins à bord du porte-avions. Du 4 au 15 décembre, le Charles de Gaulle effectue des essais Hawkeye, en entraînement au large de Toulon.

Le 19 décembre, DCN a signé avec le SSF (Service du Soutien de la Flotte) un contrat de 287 millions d'euros – dont la première tranche ferme est de 70 millions d'euros – sur cinq ans pour le maintien en condition opérationnelle (MCO) Charles de Gaulle.
Ce contrat généralise l'approche contractuelle globale poursuivie par le client SSF et regroupe ainsi l'ensemble des activités concourant au maintien en condition opérationnelle du porte-avions. Le périmètre du marché couvre la préparation et l'IPER (Indisponibilité Périodique pour Entretien et Réparation) du porte-avions, ainsi que 3 périodes successives d'entretien courant. Cette offre engageante comprend une part de rémunération à la journée de disponibilité du navire.


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MessageSujet: Re: Le porte-avions Charles de Gaulle   Le porte-avions Charles de Gaulle Icon_minitimeJeu 8 Mar - 14:31

II_Les caractéristiques techniques:

Dimensions :

Longueur h.t. : 261,5 m
Largeur : 64,36 m
Déplacement : 40 600 t (pc)
Déplac. moyen : 39 000 t


Mobilité:

2 chaudières K15 (baptisées "Adyton" et "Xena")
2 groupes turbo-réducteur
2 lignes d'arbres
Vitesse maxi : 27 nd
(26 nd en catapultage)
(20 nd sur 1 ligne d'arbres)
4 turbo-altern. (4 000 kw)
4 diésels altern. (1100 kw)


Système de combat:

Radars (26 D, J11B, V15C, Arabel, Racal)
Veille infrarouge VMB
Arbr 21, BB 33
Sagaie (4 affûts)
Saam (32 missiles Aster)
Senit 8 (L16, L11)
Transmissions (Satellites, HF, MF, LF, VLF, V/UHF)
SNI (Minicin, GPS)
4 mitrailleuses de 12,7


Aviation:

L. piste oblique = 194,5 m
2 catapultes de 75 mètres
3 brins d'arrêt
Satrap (Tranquilisation)
2 ascenseurs ( 36 t)
40 aéronefs ( Rafale, SEM, E2C, hélicoptères)


Personnel:
1 950 personnes (+ 800 personnes en transport de troupes)

Le porte-avions Charles de Gaulle Carac011de7



Le système de combat

Le Système de Défense et de Commandement assure les fonctions de veille, d'identification, d'évaluation de la menace, de la planification et de la mise en oeuvre des armes. Pour cela, il dispose d'un ensemble de capteurs radars de veille à courte et moyenne distance, portant jusqu'à 100 nautiques, veille infrarouge pour l'autodéfense dans l'environnement immédiat des 10 nautiques, détecteurs d'émissions radar ou radio. Les armes d'autodéfense mettent en oeuvre des contre-mesures dans la guerre électronique, mais aussi des missiles, en particulier le SAAM, système d'armes antimissiles dont le Charles de Gaulle sera le premier doté, ou le Sadral, à très courte portée. Des brouilleurs et des leurres permettent de tromper l'ennemi. Le SENIT, Système d'Exploitation Navale des Informations Tactiques, reçoit ses informations non seulement du porte-avions mais aussi de tous les bâtiments et avions du groupe aéronaval, en temps réel. Il permet ainsi de visualiser et d'évaluer la menace, de contrôler les moyens et de planifier l'emploi des armes. Pouvant traiter 2 000 pistes en temps réel, il conserve pendant les 45 jours d'autonomie 95 % de son efficacité sans aucune opération de maintenance. Les 8 calculateurs redondés et les 25 consoles d'exploitation dotées d'écrans à très haute définition et d'une puissance de traitement adaptée à celle des calculateurs assurent une considérable aide au commandement pour la prise de décisions. Le SENIT traite les informations que le porte-avions reçoit par satellite, avions de guet (Hawkeye) ou par ses propres senseurs (radars). Il établit ensuite une situation tactique qui lui permet de préparer les missions aviation ou de mettre en oeuvre son système d'autodéfense.


Satrap et le Cogite

Le Satrap, Système Automatique de TRAnquilisation et de Pilotage, doit permettre de mettre en oeuvre des avions de 20 tonnes par mer de force 5 et 6. Le Clemenceau et le Foch avaient été étudiés pour l'emploi d'appareils de 12 tonnes par mer force 3 à 4. Le Satrap est au coeur du dispositif: il pilote le bateau, stabilise le roulis dans une fourchette de + ou - 3° , compense les mouvements de lacet au niveau des brins d'appontage et compense la gîte, engendrée par une giration, du vent transversal ou des mouvements transversaux d'appareils, lors de leur sortie du hangar vers le pont d'envol.

Il est composé d'un calculateur central qui donne des instructions aux actionneurs. Les actionneurs comportent une série de 4 automates pour l'appareil à gouverner, trois automates pour Cogite et un automate pour chaque des 4 ailerons de la stabilisation. L'appareil à gouverner qui sert au pilotage et à la compensation des mouvements de lacet comporte deux safrans.

Si les quatre stabilisateurs actifs sont d'une technologie éprouvée pour la compensation du roulis, le système de compensation de gîte (Cogite) est, par contre, tout à fait novateur, 12 trains de 22 tonnes chacun, composés de wagonnets sur rails, sont déplacés par des câbles tirés par des treuils, sur le pont de la deuxième galerie. Ainsi, par leurs jeux réciproques, ils compensent la gîte, jusqu'à la rendre totalement négligeable, puisqu'inférieure à 3°. La stabilisation du PAN a été prévue de telle manière qu'il puisse continuer à mettre en oeuvre, mème avec trois tranches noyées. En situation d'extrème péril, le Charles de Gaulle est encore capable de frapper très durement l'adversaire.


Les transmissions

Le porte-avions doit pouvoir communiquer en toute sécurité et en temps réel avec les autorités nationales, les forces alliées, les avions, les autres navires du groupe aéronaval, les troupes à terre si besoin est. Trois systèmes de communication par satellites, Inmarsat, Fleetsacom et Syracuse assurent la liaison avec le commandement national ou allié : 50 liaisons simultanées et la délivrance de 2000 messages quotidiens sont ainsi garanties. A cela s'ajoute l'aide à la navigation par des moyens de radio-navigation, Navstar et Loran, et un système inertiel autonome. Les communications internes, enfin, sont particulièrement soignées le "Système de Grande Diffusion" par fibres optiques permet de transmettre toutes les informations souhaitées. Ainsi, le Charles de Gaulle couvre la gamme entière des systèmes en service non seulement dans l'armée française, mais aussi au sein de l'OTAN, ce qui le rend efficace dans toutes les configurations de missions.


Les installations de décollage

Il s'agit, en moins de 100 mètres, d'amener l'appareil à une vitesse telle qu'il puisse décoller sans risque. L'essentiel de l'accélération est assuré par la catapulte, qui, en 75 mètres, propulse un appareil pesant 20 tonnes à une vitesse de 150 noeuds, soit environ 275 km/heure. Les deux catapultes, du type Cl 3-3, sont constituées chacune de deux lignes de cylindres dans lesquelles est injectée de la vapeur sous pression, qui met en mouvement deux pistons reliés au chariot d'entraînement de l'avion. Le "hold back" retient l'avion quand il met plein gaz et casse lorsque l'ouverture de la vanne de lancement donne à l'appareil la poussée complémentaire permettant le catapultage. L'alimentation en vapeur vient d'un réservoir tampon, réalimenté automatiquement après chaque lancement à partir du circuit secondaire des chaufferies nucléaires. Le mécanisme de lancement est constitué par deux lignes de 20 cylindres, un ensemble mobile qui, par un jeu de pistons, anime le chariot de lancement. Le tout se déclenche lorsque l'on ouvre la vanne d'admission vapeur. Mais, il faut aussi que le chariot s'arrête en bout de course c'est pourquoi il est doté de freins hydrauliques à film d'eau, capables d'arrêter en quelques mètres l'ensemble mobile qui, pesant 3 tonnes, atteint en fin de course une vitesse propre tout à fait importante. Un ensemble de matèriels hydrauliques permet le "tensionnement" de l'avion avant catapultage, la remise en position de l'ensemble mobile, tout en alimentant un déflecteur de jet refroidi à l'eau de mer, car on imagine les températures atteintes en cours d'opération.


L'appontage

Si au décollage il faut assurer une vitesse maximum dans le minimum d'espace, et donc de temps, à l'appontage il s'agit d'arrêter le plus rapidement et le plus sûrement possible un avion qui se présente à une vitesse d'environ 140 noeuds ou 270 km/h nécessaire pour pouvoir redécoller s'il en était besoin. Le système retenu est, très classiquement, celui de la crosse rétractable, située à l'arrière de l'appareil qui accroche un câble tendu à une dizaine de centimètres au dessus de la piste. Ce câble, appelé très ironiquement "brin", est relié par des poulies de renvoi à une presse hydraulique située sous le pont d'envol. La piste est dotée de trois dispositifs d'arrêt, afin de garantir une très forte chance de saisie par la crosse. Pour faciliter la manoeuvre, Si le pilote doit remettre les gaz, afin de faire une nouvelle présentation, la piste d'appontage est disposée obliquement par rapport à l'axe du bâtiment.


Le garage et la manutention des aéronefs

Le hangar aviation a une superficie de 4 500 m2. il est susceptible d'abriter 20 appareils. Pour transférer les avions du hangar au pont d'envol, ou en sens inverse, on dispose de deux ascenseurs fabriqués par la société américaine Jere Brown Brothers. Manoeuvrèe par vérin hydraulique, leur plateforme fait 200 m2 et a une charge utile de 36 tonnes. L'entretien courant et la réparation éventuelle des appareils sont realisés dans le hangar et pour les pièces, dans une vingtaine d'ateliers Spécialisés : les réacteurs et leur banc d'essai, ateliers hydrauliques, batteries, roues, crosses, mais aussi sièges éjectables, parachutes, radar, radio etc... Ainsi, des techniciens de haut niveau, dotés d'appareillages performants sont capables de répondre instantanément à la majeure partie des problèmes qui se posent.


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